teintée de silence et d'absence, leur famille a toujours été ainsi. pas complètement brisée, mais rafistolée grossièrement, avec de la glue qui bave et de la corde effilochée. le père souvent absent, la mère muée dans le silence. comme des fantômes errants sous le même toit. dont les voix et les visages se font avaler par la mémoire embrumée par les années écoulées.
quand leurs parents sont morts.
putain de cabriolet. le silence et la distance se sont décuplés entre le frère et la sœur. ça a un peu explosé, en fait. en milliers d'éclats tranchants. un trop-plein de reproches mal dirigés. la colère qui prend dans la gorge, et qui fait prononcer des mots qu'on regrette. les blessures sont restées ouvertes, béantes. ils ont pas appris à communiquer, dans cette famille. à dire pardon. à dire
je t'aime. à dire ce qu'il faut quand il faut. le silence c'est plus facile. mais ça cicatrise pas la chair à vif.
c'est plus facile d'ignorer les appels téléphoniques et d'envoyer des cartes de vœux une année sur deux. pour la bonne conscience.
et puis. d'un coup, lou a débarqué dans la vie de dante. comme ça, sans prévenir. et le silence s'est rompu.
la petite soeur, late 30s, soeurlibre nora est née une dizaine d'années après dante, dans une famille toute bancale. souvenirs lointains d'éclats de rire, de chasses à l'escargot et de cabanes dans les arbres, avec un grand frère devenu inconnu. aujourd'hui, rongée par les remords et par les reproches qu'elle n'ose pas prononcer. elle plonge la tête dans sa vie professionnelle, pour oublier tout le reste qui dysfonctionne. faire l'autruche, c'est un art familial.
l'enfant terrible, seize ans trois quart, niècelibre lou, c'est les cheveux toujours en bataille, avec une coloration qui dégorge sur les pointes. les genoux écorchés et les ongles multicolores. les étoiles luminescentes au plafond et les figurines de dinosaure en plastique. les parties de donjons et dragons et le pop-corn trop sucré. l'adolescente vacille encore à la limite de l'enfance.
cet oncle dante, elle le connaît à peine. il lui envoie encore des poupées barbie, à l'anniversaire qu'il oublie une année sur deux.
"aller travailler au lantern, avec dante", c'est un peu l'ultime menace que brandissait toujours sa mère, à la moindre désobéissance ou contrariété. alors lou a fini par s'y présenter d'elle-même, au
lantern. quand elle a compris que la terrible menace effrayait davantage celle qui la prononçait.
la sale gosse.
LE MOT DU CREATEURHELLO U.
merci mille fois de venir lorgner par ici.
j'espère que ces petites ecchymosées sauront te charmer.
je suis loin d'être difficile. j'ai esquissé des portraits qui peuvent être étirés et modifiés dans le sens que tu souhaites. même les prénoms peuvent être changés, ils sont là que pour la fiche.
il faut juste garder — pour nora du moins — cette difficulté à communiquer, à exprimer ses émotions, son amour. même si cela à pu se diminuer avec le temps, selon sa situation familiale. mais c'est une difficulté qui touche autant le frère que la sœur, et impact pas mal leur quotidien et surtout leur relation. c'est une famille qui a appris à gérer les problèmes par le silence, à faire l'autruche.
donc quand ça a éclaté entre eux, ils n'ont pas cherché à rafistoler leurs liens.
MAIS récemment, lou a décidé de débarquer dans la vie de dante. et ça, ça risque de faire des remous dans cette relation familiale toute bancale. de la changer, en bien ou en mal.
d'ailleurs. la relation entre nora et lou est volontairement laissé assez floue. de même pour la situation familiale de nora (mariée, divorcée, célibataire? as you like it). ce qui compte, c'est que tu joues qlq chose qui te plait.
niveau faciès, j'ai pas trop d'idées.
donc je laisse libre cours à tes envies. je demanderai juste d'être raccord avec celui de dante, surtout pour sa soeur. (j'avais pensé à karla souza, qui est chilo-américaine comme pedro pascal). mais on peut chercher ensemble, si tu le souhaites/as des difficultés à trouver chaussure à ton pied.
voilà pour moi.
si tu as la moindre question, n'hésite surtout pas.