she's like the wind - birdy

une dispute de plus. Encore une provoqué par Mallory et son indécision face à Birdy, à ses flirts sous ses yeux car trop con pour faire ça plus discrètement. Encore du silence qu'il ne peut supporter, un éloignement qui l'effraie et des heures à avoir toqué à sa fenêtre pour lui parler. Elle a refusé de lui répondre, mais c'était son anniversaire et il veut se rattraper. Un petit mot laissé entre le verrou de sa fenêtre, - bien coincé comme il sait le faire - afin de lui indiqué qu'elle est invité à sa soirée d'anniversaire chez lui. Il ne sait pas si elle va venir, mais il ne perd pas de temps pour aller tout préparer. Mallory bouge tout, ses figurines pour mettre des fleurs et des coquillages partout. Des bougies et des confettis - une habitude depuis l'enfance pour le dernier -. Rapidement le brun se met aux fourneaux alors qu'il ne sait pas cuisiner, encore moins pâtisser, mais il se donne à fond pour faire un gateau. Seulement, faire une crème et la mettre sur de la chaleur juste en sortant du four à tout fait fondre, et le gâteau n'a pas du tout la même gueule que sur le livre qu'il tient entre ses mains. Seulement c'est trop tard car de sa fenêtre il voit qu'elle s'approche. Il ne la voit pas distinctement, mais il sait que c'est elle, reconnaissant sa chevelure. Rapidement, le jeune homme troque son t-shirt plein de farine pour une chemise offerte par la miss et un jeans plutôt basique. Mallory secoue ses cheveux enfarinés eux aussi et s'asperge légèrement de parfum. Pratiquement tout ce qu'il met, c'est Birdy qui lui offre. Il aime prendre soin de lui, mais elle a toujours eu le don de faire les bons choix pour lui. Et celui-ci apparemment, il est unique car elle l'aurait fait dans un atelier. Toujours aussi créative, c'est ce qui lui plait chez elle. Mallory adore qu'elle soit loin des artifices et pourtant, c'est toujours vers ce genre de femme qu'il se tourne. Il a l'évidence sous les yeux à deux doigts de la perdre pour ses conneries. Cette fois, la boule au ventre est plus forte tant elle semble déterminée à ne plus lui parler. Des secondes à se mordre la lèvre, souffler, gonfler son torse quand elle toque pour se donner du courage. Il ouvre timidement mais se fige quand elle est dans son champs de vision. Elle est si belle. T'es trop con. - Je..tu es..je suis content de te voir. Joyeux anniversaire Birdy Jane. Toujours ce prénom composé qu'il ne lâchera jamais car c'est si symbolique pour lui. Jamais Birdy sauf quand il est en colère ou quelconque surnom. Toujours Birdy Jane, et toujours cet air idiot quand elle met une robe. Mallory se décale et la laisse entrer, voir les décorations, entendre la musique d'une playlist qu'ils ont fait à deux et ce gâteau complètement raté. - J'ai..je suis désolé, j'ai raté le gâteau.. Pourtant j'ai suivi la recette du livre ! Il a peur, il est paniqué à l'idée qu'elle parte, qu'elle claque la porte car elle a de quoi. Nul en amour, nul en cuisine, qu'a-t-il pour lui pour qu'elle l'aime autant ? Il comprend pas, elle mérite tellement mieux et pourtant elle s'accroche et lui, lui il espère un jour avoir le courage de lui dire la vérité. Lui dire qu'il a peur de la blesser plus qu'il ne le fait déjà.
w/ @Birdy my love

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she's like the wind

Les disputes avec Mallory sont toujours les pires.

Du plus loin qu'elle s'en souvienne, elle n'a jamais passé une seule journée à ne pas lui parler, qu'il s'agisse de sorties improvisées à la découverte de l'île ou de coups de fil tard le soir, à chuchoter pour éviter de réveiller ses parents qui dormaient d'un sommeil léger dans la chambre à côté de la pièce où se trouve le téléphone. Ils étaient inséparables depuis toujours, comme collés l'un à l'autre à partir du moment où, haute comme trois pommes, elle était venue le confronter après avoir reçu son ballon perdu sur son crâne. Mais ces derniers temps, les disputes se sont multipliées et, au fond, Birdy sait que c'est de sa faute. Parfois, elle parvient à prendre sur elle, et se contente de détourner le regard lorsqu'elle l'aperçoit main dans la main avec une nouvelle arrivante sur l'île. Dans ces moments-là, elle redouble d'efforts pour apaiser sa peine, ne compte plus ses heures au travail ni sur la plage. Mais quelques jours plus tôt, les plus beaux coquillages de l'île n'ont pas suffi, à faire fuir ses démons. Birdy a quitté le salon de Mal furieuse, déterminée à ne pas jeter un seul coup d'œil en arrière. Et pour une fois, elle a tenu bon.

Elle a passé des journées misérables, Birdy. Plus d'une fois, elle a regretté sa colère, a songé à déposer les armes lorsqu'elle apercevait Mallory toquer à sa porte et s'excuser à profusion. Être loin de l'autre aussi longtemps ne faisait pas partie de leurs habitudes, et la brune avait fini par prendre conscience qu'elle n'était pas capable, de ne plus lui adresser la parole. Que finalement, la souffrance d'un amour non réciproque était peut-être préférable à celle de ne plus jamais l'entendre rire, à ne plus jamais pouvoir le serrer dans ses bras lorsqu'il se disputait avec son père. Elle allait bientôt céder, Birdy. Comme toujours. Elle le savait pertinemment. Toute à ses pensées maussades, elle en avait presque oublié son propre anniversaire : c'est un mot de Mal, glissé dans le verrou de sa fenêtre et découvert quelques heures plus tôt, qui l'avait doucement ramené sur terre.

Birdy avait beaucoup hésité, avant de frapper à sa porte. Elle était un peu nerveuse, ne sachant pas très bien à quoi s'attendre, ni même si Mallory allait réussir à passer outre les derniers jours d'un silence radio. Mais ses yeux rencontrent rapidement les siens, et Birdy perçoit ses défenses s'abaisser une à une. Elle se sent subitement comme un château de cartes aux fondations fragiles, et voir son meilleur ami en chair et en os ne parvient qu'à lui rappeler douloureusement à quel point il lui a manqué. Comme si le mémo était nécessaire. « Merci beaucoup, Mal. Pour le gâteau et... pour tout ça. » Elle finit par laisser échapper maladroitement, et elle désigne d'un geste de la main les fleurs et les coquillages qui les entourent, laissant son regard s'attarder sur les détails que le brun a soignés. Elle est touchée, Birdy, et encore plus lorsqu'elle entend leurs chansons préférées résonner à travers la pièce à bas volume. Pourtant, elle a l'habitude de voir son meilleur ami mettre les petits plats dans les grands à chaque grande célébration, tout comme elle-même s'astreint à ne rien laisser au hasard, lorsqu'il s'agit des anniversaires de Mallory. L'espace d'un instant, elle en oublie presque sa colère : l'habitante qu'il a embrassé devant ses yeux, quelques jours plus tôt, n'existe plus. Plus rien ne compte vraiment, si ce n'est les boucles brunes de son meilleur ami, son parfum familier, ses efforts gênés et les bras dans lesquels elle songe, l'espace d'un instant, à se réfugier. Birdy esquisse un geste dans sa direction, réagissant à l'habitude : d'ordinaire, elle l'aurait serré contre son cœur, prouvant avec les gestes à quel point sa surprise lui fait plaisir. A la dernière minute, cette fois-ci, elle se ravise pourtant. Elle ne sait pas pourquoi, la brune. Peut-être se sent elle encore un peu honteuse, de la jalousie qu'elle a sentie la consumer à petit feu. « C'est pas grave, on va le mettre au frigo le temps que le glaçage prenne et on y verra que du feu. » Avec un sourire sincère, elle joint le geste à la parole, se saisit délicatement du gâteau pour le déposer dans le frigo de Mal. Elle ne veut pas qu'il se sente déçu, parce qu'elle sait pertinemment qu'il a dû redoubler d'efforts, pour s'astreindre à pâtisser. Il a beau être particulièrement manuel, le brun, Birdy n'ignore pas que le bois lui parle beaucoup plus que la pâtisserie. « J'ai apporté ça. » Elle ajoute rapidement, pour lui changer les idées. De son sac porté à l'épaule, elle sort une cassette vidéo qu'elle tend presque timidement à Mallory. La jaquette est un peu passée d'âge, mais le visage souriant du pantin laisse peu de place au doute : Pinocchio, dans sa version dessin animé de 1940, fixe un Jiminy Cricket perché sur le haut de sa chaussure de bois. Quelques années en arrière, lorsque Mallory avait débuté sa carrière d'ébéniste, Birdy avait missionné l'Amiral pour qu'il lui rapporte une copie du continent, une idée suggérée par ses propres parents. Elle l'avait offert à son meilleur ami le soir de son premier jour à l'atelier, et ils avaient passé leur début de soirée à le regarder ensemble, confortablement installés sur le canapé du brun, des plaids à n'en plus finir les recouvrant et les gardant au chaud. Depuis, l'habitude voulait qu'ils le regardent à chacun de leur anniversaire respectif. La symbolique était évidente, mais il s'agissait d'un clin d'œil auquel Birdy tenait tout particulièrement. A ses yeux, pourtant, Mal tenait bien plus du pantin de bois que de Geppetto : il était évident que son insouciance, sa naïveté et sa propension à multiplier les bêtises remportaient haut la main le jeu des comparaisons. « Je ne savais pas si tu avais envie de poursuivre la tradition mais... c'est là, au cas où. » Elle ne veut pas lui forcer la main, Birdy, mais elle sait pertinemment que, peu importe à quel point il peut l'agacer, parfois, elle est incapable de tirer un trait sur les fondements de leur relation, et sur les traditions qu'ils partagent depuis leur enfance. « Tu m'as manqué, Mal. » Elle ajoute finalement à voix basse, comme si elle craignait de rompre l'équilibre naturel des choses en prenant le risque de ne pas le chuchoter. Birdy sent bien, que la tension dans l'air est inhabituelle. La pudeur qu'elle ressent ne fait pas partie de leurs habitudes, pas plus que la quasi timidité qui émane de Mallory. Soudainement, elle sent la peur que quelque chose se soit brisé entre eux l'engloutir toute entière, l'empêchant de parcourir à pas de géants la distance qui les sépare.

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dans ta souffrance
tu ne sais pas que je t'aime en silence

Birdy Jane est unique. La seule fille de l'île qui arrive à garder son attention, a le faire sourire avec authenticité et surtout, a le faire aimer. Avant Birdy, il n'aimait personne et était juste un petit garçon turbulent toujours prêt à se battre avec n'importe qui. Même enfant, il était méchant avec les filles. Mais quand Birdy est arrivée avec les poings serrés pour lui casser la figure, il a eu peur bien qu'il a été impressionné. Une part de lui ne dira jamais qu'il est tombé amoureux d'elle ce jour là. Pourtant, il est toujours le seul à lui briser le coeur en total conscience. Il sait les sentiments que lui porte sa meilleure amie mais il se doit pour elle de garder ses distances tant il a l'impression d'être un monstre et qu'il pourrait être pire que son père. Se marier, faire des enfants et divorcer pour aller voir ailleurs ? Non, il ne peut pas, pas avec Birdy. Nombreuses sont les femmes qui passent dans sa vie, le giflent parce qu'il ne veut pas de sérieux ou se montre avec une nouvelle fille le lendemain sans vergogne. Mais rien ne lui fera aussi mal que le silence de Birdy.

Elle est unique. Gentille, trop aimante alors qu'il ne mérite absolument pas son amour. Mallory sourit en voyant la cassette qu'il pensait avoir perdu, l'angoisse de lui dire aujourd'hui qu'ils ne vont pas pouvoir faire cette tradition. Mais il souffle discrètement de soulagement passant une énième fois sa main dans ses cheveux. Cependant quand il allait répondre, la voix de Birdy l'inquiète. Il comprend que cette fois c'était probablement la fois de trop pour la jeune femme et que même si pour lui de son côté rien n'avait changé, il ne sait pas ce qui en est pour elle. Bien qu'il s'en doute probablement.

Par le stress, Mallory mord sa lèvre et casse la distance entre eux par une étreinte habituelle de lui glissant une main dans son dos pour la ramener contre lui. Son parfum d'amande douce dans ses cheveux calme directement son rythme cardiaque affolé, réaction probablement normale. Néanmoins, ce qu'elle ne sait pas c'est que lorsque Birdy est dans ses bras, Mallory lutte contre ses désirs intérieurs de cet enfant qui a toujours été amoureux de la fille aux coups de poing.

L'instant d'après, il se recul pour lui prendre la main et l'emmener dans son salon où malgré tout, il avait disposé des coussins et plaids partout dans la pièce. - J'ai quand même prévu un dî..un repas. Genre des nachos, et des trucs comme ça avec ce fromage coulant que tu adores. Mallory s'arrête un instant pour la regarder avec sa tête de chien battue car il songeait à s'excuser et lui faire une promesse qu'il sait qu'il ne peut tenir pour l'instant. De ce fait il s'arrête et se contente à sourire parce qu'au fond, son plus grand bonheur est de voir le visage de Birdy Jane.

@Birdy

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she's like the wind

Lorsque le brun la prend dans ses bras, le temps semble s'arrêter autour d'eux. Soudainement, plus rien n'existe, si ce n'est la chaleur que dégage la main de Mal dans son dos, et la quiétude qu'elle a toujours ressentie, lorsqu'ils se retrouvent proches physiquement. Birdy ne sait plus très bien, pourquoi elle ressentait de la colère à son égard, ni pourquoi leur dispute lui semblait si dramatique. Tout ce qui compte, c'est le moment présent, ses doigts qui se fondent dans le tissu de sa chemise tandis qu'elle le serre contre lui. La séparation est toujours trop rapide mais avec le temps, la brune a appris à donner le change et à faire semblant que la distance physique qu'ils instaurent parfois ne lui paraît pas terrifiante. « T'étais pas obligé de te donner autant de mal, tu sais. » Au fond, Birdy est heureuse, de constater les efforts de son meilleur ami. Elle devine sans difficultés qu'il a dû passer la journée entière à faire en sorte que cette soirée soit parfaite en tout point. Elle l'imagine aisément courir partout, chercher une recette de gâteau dans un livre de cuisine emprunté à leurs voisins, plancher sur la décoration et mettre en place l'ensemble en un temps record. Le voir aussi attentionné lui fait toujours chaud au cœur : depuis que ses parents sont malades, ses anniversaires sont rarement des moments de joie. Ils essayent toujours de mettre les petits plats dans les grands, pourtant, et lui préparent un repas fait maison tout en lui offrant un cadeau personnalisé, mais la brune n'a pas toujours le cœur à célébrer le temps qui passe. Vieillir ne lui fait pas peur, mais ne pas savoir ce que la vie lui réserve est différent. Il le sait, Mallory. Depuis qu'ils sont amis, il n'y a pas une seule occasion où il n'a pas essayé de la faire rire durant un de ses anniversaires. Mais avec le temps, et lorsque les sentiments de Birdy ont commencé à prendre plus d'ampleur qu'elle ne l'aurait jamais imaginé, les trésors d'imagination que Mallory pouvait mettre en place pour son bonheur s'étaient transformés quelque chose de doux-amer.

Leurs mains liées, elle découvre le salon du brun où les détails que son regard accrochent ne laissent pas de place à la supposition. Comme toujours, Mallory sait parfaitement mettre le doigt sur ce qui pourrait lui remonter le moral : une soirée films et fromage coulant sont définitivement en tête de liste. A contre cœur, elle se sépare du brun, s'avance vers le magnétoscope d'un âge avancé pour y glisser la cassette. Lorsqu'elle revient au niveau de Mal, elle ne se fait pas prier pour s'installer à son tour, l'imitant alors qu'il semble s'être mis à l'aise sans demander son reste. « On lance le film ? Sauf si tu as déjà faim, je te connais. » Elle ajoute avec un rire faussement moqueur, laissant reposer sa tête sur l'épaule du brun. Birdy a la télécommande à côté d'elle, non loin de table, prête à faire résonner le générique de Pinocchio sur la télévision du salon de Mal. Sa main a naturellement tracé un chemin vers la sienne, comme ils ont toujours eu l'habitude de le faire. Elle a rabattu son plaid préféré sur eux, s'est callé confortablement contre le bas du canapé, un coussin derrière la tête et sur ses genoux. Machinalement, son pouce vient caresser la paume du brun, sans qu'elle n'y prête une attention particulière. Les habitudes de couple qu'ils ont développé au fil du temps ont depuis quelques années créé le trouble dans son esprit. Ils se sont rendus coupable de la jalousie qu'elle a développée, ont semé le doute quant aux véritables attention de son meilleur ami. Oui, à bien des égards, cette proximité était aussi asphyxiante que nécessaire à son bonheur. Mais ce soir, la jeune femme n'avait pas envie de trop réfléchir : après des jours à ne plus s'adresser la parole et à ne pas se côtoyer, elle avait besoin de renouer avec la bulle qu'ils s'étaient créés. Une bulle qu'elle craignait un jour de devoir quitter sans retour en arrière possible.

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dans ta souffrance
tu ne sais pas que je t'aime en silence

Leur amitié semble si fragile ces derniers temps, les frasques de Mallory n'aidant pas à calmer les doutes de Birdy. Il en a pleinement conscience, mais la forme de déni qu'il se force à avoir l'aide a ne pas craquer et se plonger dans une relation qu'il pourrait briser. Son instabilité avec les femmes qui lui provient de son père pourrait briser totalement sa meilleure amie car il le sait, le silence de ces derniers jours est suite à sa compagnie avec Marisa. Idiot. Marisa n'étant qu'une vieille relation on/off dont il sait qu'elle aussi aspire a recevoir plus de sa part. Chacune - ou presque - des femmes qu'il séduit semblent vouloir toujours plus alors qu'il ne cherche qu'à combler un vide, un manque, le gouffre de son désespoir. Il ne peut le faire, l'ombre du père qui plane derrière lui comme le diable à lui souffler de toutes les avoir. Toutes, sauf une ;; Birdy Jane.

Le jeune homme n'attend pas pour s'installer, priant pour que le vieux magnétoscope fonctionne encore ou ne détruise pas la précieuse cassette de leur rituel. Il se fait très vieux, sent parfois le brûlé et fait des bruits étranges au bout d'une heure. Mais finalement tout semble aller bien, peut-être tiendra-t-il encore un peu le coup avant de rendre l'âme pour de bon. Aux paroles de la jeune femme, Mallory se met à rire un peu en regardant son ventre car oui, son estomac lui indiquait qu'il lui faut vraiment quelque chose dans l'immédiat tant il s'est retenu toute la journée de ne pas taper dans les préparations qu'il a fait. Mais ceci dit Birdy une fois installée, il avait peur de bouger et se lever pour aller chercher le plat qu'il a laissé dans le four au chaud car l'instant avec elle lui semble trop précieux.

reste ici, bouge pas, j'arrive avec tout. qu'il dit en se levant, serrant un peu la main de sa meilleure amie avant de la lâcher a contre coeur.

Le plat toujours chaud est composé de nachos avec un bon cheddar bien coulant dessus, mais aussi de fajitas pour du plus consistant le tout disposé sur un grand plateau et quelques boissons non alcoolisées. Mallory revient avec le tout, le posant délicatement devant elle alors que l'odeur imprégnait toute la pièce.

j'espère que tu as faim ! parce que...moi oui !

Bien que ce soit sa journée à elle, Mallory restait toujours fidèle à lui même engloutissant sans l'attendre une grande fournée de Nachos à s'en mettre partout sur son t-shirt. Il n'a pas honte, Birdy le connait par coeur et lui n'a plus peur de la choquer depuis bien longtemps. Et comme toujours, il a envie de réveiller les taquineries entre eux, chargeant la joue de Birdy d'un nachos rempli de Cheddar. Ceci dit, il tient bien comme ça sur la joue de la brunette.

oh mince ! j'ai pas fait exprès ! qu'il dit en explosant de rire.

@Birdy

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Mallory s'éloigne, et Birdy en profite pour rabattre le plaid sur ses jambes, s'installant encore plus confortablement contre le bas du canapé. Les images qui défilent sur l'écran, la brune les connaît par cœur : à force de regarder Pinocchio au moins une fois par an, elle se sent aujourd'hui pleinement capable de réciter les dialogues un par un, sans aucun problème. Pourtant, ce n'est pas à cause de ce refrain qu'elle peut répéter sur le bout des doigts que son attention est ailleurs. La jeune femme sent bien qu'elle n'est pas tout à fait là : son esprit divague et elle ne parvient pas tout à fait à se concentrer pleinement sur la soirée qui se profile. D'ordinaire, les disputes qui animent leur amitié finissent toujours de la même manière : Birdy craque et retourne auprès de Mal, l'air de rien, ou c'est le brun qui déploie des trésors d'imagination pour la faire rire et faire en sorte qu'elle passe l'éponge. Aujourd'hui, le schéma semble se répéter, à la différence que l'atmosphère est différente : elle a la sensation qu'ils sont devenus timides, maladroits, et que l'un comme l'autre songent que, cette fois-ci, leur affrontement a été plus long et plus intense. Que se serait-il passé, si Birdy n'avait pas regardé en arrière, cette fois-ci ? Elle ne s'est jamais sentie capable de tirer un trait définitif sur leur amitié, peu importe à quel point être aussi proche de Mallory tout en se sentant si loin pouvait souvent la faire souffrir. Y songeait-il aussi, des fois ? Avait-il peur de la perdre, ou la considérait-il comme éternellement acquise ?

Le retour de Mallory la tire de ses pensées maussades, et Birdy retrouve presque automatiquement son sourire de façade. L'odeur du fromage lui donne instantanément faim, mais elle patiente le temps que son meilleur ami retrouve sa place à ses côtés avant de se servir. « T'es le meilleur pour cuisiner les nachos au cheddar, si ça peut te rassurer. » Elle lui lance avec un clin d'œil, s'emparant d'une fajita. Elle a à peine le temps de mordre dedans et d'en savourer le goût si significatif de ses épices qu'elle sent soudainement Mallory barbouiller sa joue de fromage. « Mal ! » La brune proteste, mais laisse échapper un rire sincère. A force de se disputer comme des adultes sérieux, elle avait fini par oublier à quel point son meilleur ami était doué, pour rendre l'atmosphère beaucoup plus légère et dissiper toutes les rancœurs profondes. « T'as pas fait exprès, hein ? » Elle repose sa fajita dans le plat, un sourire en coin. A son tour, elle s'empare d'une quantité non négligeable de fromage au bout de son doigt et fait face à Mallory, désormais coincé entre elle et le canapé. Elle immobilise ses poignets de sa main libre, rapprochant d'une façon qu'elle espère terrifiante le fromage du visage de son ami. « Je te laisse cinq minutes pour me convaincre de pas me venger, Mallory Bell. » Concentrée sur leur fausse bataille plus amusante qu'autre chose, Birdy n'a pas conscience de leur soudaine proximité, et ne se rend pas compte de la tension à couper au couteau qui les entoure désormais. Ce genre de situation, ils les ont rencontrés et traversés des dizaines et des dizaines de fois auparavant, sans jamais ouvrir les yeux sur l'air rendu vibrant. Pas d'exception, ce soir-là : rester aveugle sonnait bien plus rassurant que de risquer d'être honnête.

@Mallory

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dans ta souffrance
tu ne sais pas que je t'aime en silence

Il n'est pas très bon cuisinier pourtant, allant même jusqu'à brûler le plus simple des repas : des pâtes. Il fait également aussi le pire café du monde et il sait bien que ses apprentis jettent son café pour en refaire d'autres. Bizarrement depuis les plantes a l'atelier s'en sortent bien mieux depuis qu'ils sont là a balancer son café immonde dedans. Cependant Birdy est toujours celle qui le complimente, même quand il s'agit d'un paquet de chips et de cheddar juste fondu. Elle a toujours un mot gentil, un compliment ou quelque chose d'agréable a dire. Toujours, même quand elle est en colère contre lui.

eeeuh alors, un, ma main a dérapée. Deux, je visais ton nez de base. Trois, t'es belle aussi pleine de fromage ! qu'il dit en explosant de rire, une nouvelle fois.

Il n'a pas réellement le sens d'être un adulte quand il est avec Birdy et qu'il se met à l'embêter de la sorte, et quand bien même elle pense avoir le dessus sur lui, Mallory fait juste exprès de jouer au faible pour qu'elle se sente plus forte. Il la laisse faire alors, leur proximité devenant bien plus intimes. Ce n'est pas la première fois que ça arrive, ayant souvent mis en péril ces barrières qu'il avait toujours mis en place pour ne pas dépasser ce lien de l'amitié.

Comme toujours des frissons parcourent son corps, le mettant un peu mal a l'aise car il se souvient de la limite qu'il cherche toujours à s'imposer pour protéger Birdy. Pourtant il reste immobile a chercher comment se sortir de cette situation sans passer pour le connard de service, mais aussi parce-que la tension est si forte qu'elle en est attirante. Et si... et si il l'embrassait là tout de suite ? Que va-t-il se passer si ses lèvres viennent toucher les siennes, les frôler, provoquer une danse si intense que ça pourrait faire trembler les murs ? Et là une idée aussi débile qu'indécente lui vient à l'esprit.

[color=#cc9900]prête cheddar girl ?

Enfant jusqu'au bout qui n'a pas conscience de ce qu'il allait faire, provoquer chez lui comme chez elle. De sa bouche il se saisit du doigt de sa meilleure amie. Fait étrange et bizarre mais c'est juste histoire que la panique dans sa tête se tasse, s'en aille car soudainement il a encore eu envie de l'embrasser.

@Birdy

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Il y a longtemps, Birdy s'est faite la promesse de ne jamais dépasser les limites, avec Mallory.

Lorsqu'elle s'est rendu compte de ses sentiments quelques années en arrière, la brune a été terrifiée par leur ampleur et par la certitude qu'elle ne serait jamais capable de revenir en arrière et de les dissiper. Elle était irrévocablement amoureuse de son meilleur ami qui n'avait de yeux que pour le reste du monde et qui ne semblait jamais la voir de la manière dont elle le remarquait – bien plus qu'un ami. Alors la jeune femme n'avait pas perdu de temps : il avait fallu enfouir le plus profondément possible ces sentiments indésirables et à sens unique, donner le change à chaque fois qu'ils s'endormaient dans les bras l'un de l'autre, prétendre ne pas avoir envie de s'arracher le cœur quand elle l'apercevait main dans la main avec une autre. Avec le temps, elle avait fini par faiblir : le monde entier avait pris conscience de ses sentiments, tandis que le principal intéressé feignait l'indifférence devant des crises de jalousie qu'elle ne parvenait plus à stopper avant que les mots ne passent la barrière de ses lèvres.

Oui : avec le temps, la carapace que Birdy s'était construite avait fini par se briser en éclats sans qu'elle ne puisse faire un quelconque retour en arrière. Elle avait pourtant tout essayé, la brune : elle avait tenté de vivre ses propres histoires sentimentales, souvent vouées à des fins amères, mais toujours sincère dans sa démarche et dans ses attirances. Elle-même ne comprenait pas pourquoi elle finissait irrémédiablement par retourner auprès de lui. Mais puisqu'elle ne pouvait pas tout à fait y échapper, il fallait qu'elle tienne bon. Birdy ne pouvait pas prendre le risque de briser leur amitié si spéciale et précieuse, peu importe à quel point des années passées à renier des sentiments aussi forts que ceux qu'elle pouvait ressentir à son égard avait fini par la détruire.

Elle avait tenu bon, Birdy. Jusqu'à ce soir. Jusqu'à Mallory qui se tenait bien trop proche, jusqu'à la chaleur de ses lèvres autour de son doigt.

Il avait fini par exploser toutes ses barrières. Le cœur battant, la brune luttait pour garder un semblant de contrôle, pour s'empêcher de l'embrasser ici et maintenant, peu importe les conséquences dont elle se fichait bien, à cet instant précis. Mais la notion de consentement était bien trop importante à ses yeux, et Birdy n'osait pas faire le pas de trop, ni achever de tirer un trait définitif sur leur amitié qui ne pourrait probablement pas survivre à sa faiblesse passagère. Electrifiée, elle rompt brutalement tout contact, ramène sa main serrée contre sa propre poitrine. Pour autant, elle ne s'éloigne pas : leurs visages sont toujours bien trop proches l'un de l'autre et le temps, suspendu, ne redémarre pas. Par réflexe, elle se mord la lèvre inférieure, le regard accroché à celui de Mallory. Son coeur va finir par exploser dans sa poitrine, si elle ne dit rien. « Merde. » Elle murmure, sans réellement comprendre ce qu'elle souhaite lui dire elle-même. Sa main débarrassée de toute trace de fromage vient caresser la joue du brun, comme elle l'a probablement déjà fait des dizaines et des dizaines de fois. Mais ce soir, le geste a une douceur inédite : même Mal, ne pourrait pas passer à côté de la tension qui flotte tout autour d'eux. « Mal, repousse-moi, s'il te plaît... Je veux pas faire de conneries. » Une drôle de demande, qui n'a probablement de sens que pour Birdy, à cet instant précis. Elle n'a plus la force de se battre contre ce qu'elle ressent, plus envie de prétendre que Mallory n'a pas volé son cœur depuis toujours.

@Mallory

Mallory a écrit:

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dans ta souffrance
tu ne sais pas que je t'aime en silence

C'était probablement là le moment fatidique d'un lien, d'une barrière brisée et d'une porte trop de fois entre-ouverte sans la franchir. Birdy au milieu de la place pendant qu'il papillonnait aux bras d'autres filles afin de combler un manque, un vide qu'il refusait qu'elle prenne sur ses épaules. N'importe qui oui, mais pas elle. Mallory se sentait comme un poids, un fardeau empoisonné presque la pomme pourrie tombé de l'arbre tout aussi pourri que le reste. Il ne se sentait pas digne et pourtant, c'était là gros comme une maison faignant l'ignorance et jouant d'être un con a faire croire qu'il ne voit pas, ne sait pas l'évidence. Mallory a construit une sale image sur lui, une réputation de chien afin que Birdy daigne se trouver un homme pour elle digne de la combler. Mais a chaque fois qu'elle se présentait au bras de quelqu'un, il était finalement aussi jaloux qu'un poux. Si elle ne le sait pas, il était parfois la cause des ruptures de sa meilleure ami, créant des peurs chez les partenaires qui ne voulaient pas avoir a se mêler d'une amitié qui ressemblait surtout à de l'amour. Mais c'est là, il a fait le pas de trop ce soir et soit il assume, soit il va encore devoir organiser une nouvelle soirée pour se faire pardonner.

- je..tu..
Rien ne sort de sa bouche, pas une phrase audible ou compréhensible car son coeur est trop occupé à tambouriner contre sa cage thoracique. Elle est proche, si proche de son visage qu'il peut en sentir son souffle contre sa peau et l'odeur de son parfum qui reste dans ses narines durant des jours entiers. Mallory est aussi perdu qu'elle, tiraillé entre l'envie de l'embrasser et franchir ce cap tant redouté mais aussi le devoir de la repousser pour la préserver. Cependant il a le sentiment que Birdy est au bout de ce qu'elle peut supporter et bientôt, elle fera ses valises pour l'oublier car quitter l'île sera l'unique façon de ne plus penser à lui. Le jeune homme sent une montée d'angoisse soudaine à l'idée qu'elle puisse partir de l'île, loin de lui et ne plus se souvenir d'eux. La crise est si forte qu'il ne réfléchis plus et se laisse porter par la vague d'émotions qui déferlent en lui. Alors ses lèvres se retrouvent contre les siennes, goûtant au fruit interdit comme dans le jardin d'Eden. Qu'elle en sera leur punition ? Un amour tourmenté ? Impossible ? Il craint le pire Mallory, l'angoisse tord ses entrailles mais en même temps son coeur s'apaise parce qu'il a tant rêvé de l'embrasser. Elle a redouté cette connerie, il la fait. Pour elle, pour lui, pour eux.

Mais la raison prend le dessus, cette sale petite voix qui le fait se relever et quitter les lèvres de Birdy. Cette voix qui l'oblige a faire les cents pas, tourner en rond, tirer ses cheveux et paniquer le tout à la fois. Il ne sait plus pourquoi il a tout arrêté, pourquoi il continue d'écouter ses peurs plutôt que ses envies bien que ce comportement remonte à plus loin, une enfance tourmentée. Mallory hurle intérieurement, se déchaine contre vents et marée de ses émotions mises dans un blender. - putain putain putain putain.. Qu'il répète en cherchant de quoi s'expliquer auprès de sa meilleure amie qui devait probablement autant angoisser que lui. Soudainement il se souvient qu'elle était encore dans la pièce, assise au sol abandonnée après un tel acte. Il se saisit de sa main pour la relever puis dépose ses mains contre ses joues pour mieux la regarder. - je.. il essaie encore, sans y arriver. - je... Rien de plus, rien de moins, mais cette fois il s'écoute une nouvelle fois avec plus de douceur pour ses lèvres qui rejoignent celles de Birdy avec plus de sincérité et moins de peur.

@Birdy

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