04:22 (birdy)

@Birdy
(ICON: DOOM DAYS)
04:
22
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UA : birdy et blaze, fraîchement colocataire.

Très tôt, très tard.
Une question de point de vue.

Tu dirais qu’il est extrêmement tôt, et que vous avez trop peu dormi.
Aucune heure de sommeil à votre actif ; pour dire vrai. Il suffit de vous regardez dans le miroir pour remarquer votre état. Envahis de fatigue, encore jovial d’une excellente soirée qui vient de se terminer. Les derniers invités sont partis, et le chaos environnant reflète le nombre d’heures que cela vous prendra de ranger l’appartement.

L’on peut dire que la crémaillère a été grandement réussie. Tu sors des toilettes, filant dans le couloir après t’être lavé les mains. Rejoignant Birdy, ta colocataire, tu ne la trouves d’abord pas. Ni dans la cuisine où tu t’équipes d’un grand sac poubelle, jetant les premiers gobelets et autres déchets que tu croises sur ton chemin pour faire une mise au net.
Vous avez probablement abusés. Une légère moue sur le visage, tu finis par froncer légèrement les sourcils car tu entends zéro bruit. Sait-elle endormie ?
- B ? Tu l’appelles.
Le silence, encore. Un bâillement passe la barrière de tes lèvres tandis que tu rejoins le salon pour voir si elle s’y trouve. Tu pensais la trouver endormie sur le canapé, mais tu la vois, aussi peu sereine sur ses jambes, que tu l’es toi-même. Tu te laisses aller contre le battant de la grande porte en lâchant un soupire.
- Va y, on irait pas se coucher plutôt ? Toi comme moi, on tient pas debout.
Quatre heures vingt-huit sur le cadran.

04:22

Birdy en est à son cinquième bâillement en moins de sept minutes, lorsqu'elle entend la voix de Blaze l'appeler dans la cuisine. Elle n'a même pas la force de lui répondre qu'elle est dans le salon : ses muscules lui font mal, et elle ne rêve que de retrouver sa couette et son oreiller pour dormir d'un sommeil profond au moins douze heures d'affilée. Le brun semble partager son avis à ce sujet : la lassitude qui émane de ses mots ne trompe personne. Son manque d'entrain et d'énergie, non plus. « Je voulais t'aider à ranger mais... t'as raison, on ferait mieux d'aller dormir. » Elle abandonne le sac poubelle à moitié rempli qu'elle tient dans les mains, disparaît dans la cuisine le temps de se laver les mains. A son retour dans le salon, Blaze est déjà dans la salle de bains. N'osant pas le déranger, elle se contente de lui crier un "bonne nuit !" à travers la porte, avant de regagner sa propre chambre. Son niveau de fatigue est tel que Birdy ne rêve que d'une bonne nuit de sommeil : le passage obligatoire devant sa coiffeuse pour se démaquiller ne fait que retarder le moment tant attendu, et elle se sent littéralement piquer du nez à plusieurs reprises. Lorsqu'elle s'allonge enfin, il ne lui faut que quelques secondes pour s'endormir, le visage paisible de ceux qui ont passé un moment aussi joyeux qu'épuisant.

Lorsqu'elle se réveille en sursaut quelques minutes plus tard, la brune est incapable de dire depuis combien de temps elle s'était endormie. La chambre est plongée dans la pénombre : un coup d'œil à son radio-réveil d'un autre âge, quelque part à sa gauche sur sa table de nuit, lui indique cinq heures trente-quatre. Elle a dormi à peine une heure. Son cœur bat la chamade, et il lui faut quelques minutes pour comprendre où elle se trouve, et ce qui a bien pu la réveiller. Tout est pourtant calme.

Et, soudainement, Birdy comprend. Elle aperçoit le flash si significatif des orages des beaux jours de l'île des échos avant de les entendre : la pièce s'illumine soudainement, et le grondement du tonnerre au loin la fait sursauter de plus belle. Elle a fait l'erreur de ne pas penser à fermer ses volets : elle était bien trop fatiguée pour s'y résoudre, au moment de se coucher. La brune tend l'oreille, tente de discerner s'il s'agit simplement d'un orage passager : son cœur, quant à lui, continue de s'emballer. Depuis toute petite, Birdy avait toujours craint l'orage : pour son plus grand malheur, Brambles vivait chaque année une période de météo très agitée ; la brune ne comptait plus les nuits passées à trembler sous sa couette en attendant le retour du soleil. Le temps avait passé, mais la phobie était restée. Et ce soir, l'orage ne semblait pas décider à la laisser se reposer sans rien dire.

Elle hésite un peu, la brune, mais un nouvel éclair achève de la convaincre : elle s'extirpe soudainement de sa couette, rejoint le couloir qui lui paraît glacial pour atteindre la porte de Blaze. Elle hésite un peu : il doit sans doute dormir à poings fermés, et elle se sentirait coupable, de le réveiller. Il avait eu l'air aussi épuisé qu'elle, au moment d'aller se coucher : allait-il se mettre en colère ? Allait-il se moquer d'elle ? Ils avaient beau s'entendre à la perfection depuis qu'ils vivaient ensemble, Birdy ne perdait pas de vue que leur colocation était encore toute récente. Blaze n'était définitivement pas du genre à la juger, elle le savait pertinemment, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de craindre sa réaction. Après quelques secondes d'un débat intérieur, le nouveau coup de tonnerre qui résonne à travers tout l'appartement prend la décision pour elle : Birdy toque doucement à la porte, l'ouvre discrètement et tente au mieux de discerner la silhouette dans la pénombre. « Blaze ? Tu dors ? » Si elle n'obtient pas de réponses, il sera toujours temps de faire demi-tour et d'affronter sa peur. Elle est forte, Birdy.

@Blaze

@Birdy
(ICON: DOOM DAYS)
04:
22
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ambiance météo ♩♫

Quand l’eau chaude vient à tomber sur ton corps, c’est un grand soulagement.
Soupirs de satisfaction, tu restes un moment sans bouger, les yeux clos, à savourer cette sensation délicieuse : sentir les gouttes sur ta peau ; sentir tous tes muscles se détendre.
Tu entends que trop peu la voix de Birdy, comprenant malgré tout qu’elle file se coucher.

Combien de temps s’écoule alors que tu es dans la salle de bains ? Tu n’en sais rien. Tout ce que tu trouves en rouvrant la porte, tout frais et prêt à enfin dormir, c’est le silence du couloir et l’obscurité de la nuit. Doucement, pour ne point la réveiller, tu t’éclipses jusqu’à ta chambre, refermant la porte avant d’allumer la lumière. Elle t’aveugle, froncement de sourcils jusqu’à ce que tu rejoins le lit, t’y assois et allumes la lampe de chevet pour ne plus être baigné d’une lumière aussi forte. Soulagement. Pur bonheur quand tu sens le moelleux de ton matelas sous ton poids. Sur ton torse-nu, la chair de poule s’installe.

Il te faut peu de temps pour trouver le sommeil, à peine dix minutes tant la fatigue est présente. Sommeil lourd, tu n’entends ni les grondements de ces orages encore lointains. Tu ne te doutes pas un seul instant non plus, que Birdy, nulle rassurée passera bientôt sa petite tête dans l’entrebâillement de ta porte.
Le seul moment où ton sommeil est soudain interrompu, c’est quand, après qu’un nouvel éclair fend le ciel en deux et que l’orage vient à rugir plus bruyamment que tu ouvres les paupières. Ne réalisant d’abord pas, que tu as aussi entendu la voix de Birdy, elle sonne à ton oreille une nouvelle fois.
- Mhm ?
Capable de peu, car engourdi par le sommeil, tu finis par faire face à la porte et comprendre que c’est bel et bien réel. Ça va ?… Un nouvel éclair qui baigne ta chambre d’une brutale vive lumière, tu distingues le visage peu serein de Birdy et tu comprends. Tes doigts se refermant sur ta couette, tu l’ouvres d’un revers pour l’inviter. Viens-là. Un sourire sur tes lèvres, bien qu’invisible à cause de l’obscurité.
L’orage, alors, éclate une énième fois.

04:22

L'espace d'un instant, avant que la voix passablement endormie du brun ne résonne à travers la pièce, Birdy songe à faire demi-tour et à regagner rapidement la quasi sécurité de sa propre couette. La situation échappait à son contrôle, et il s'agissait du genre de tournure que la brune avait du mal à accepter. Elle se sentait un peu honteuse, aussi : Blaze n'avait rien demandé, après tout, et elle se permettait de le sortir d'une nuit de sommeil bien méritée sous prétexte d'une peur contre laquelle elle se sentait incapable de lutter sans une aide autre. Au fond, Birdy ne savait pas très bien ce qu'elle attendait de lui : avec un peu de chance, il ne lui en voudrait pas trop, et peut-être accepterait-il de l'accompagner dans la cuisine pour boire un thé, ou dans le salon pour regarder un film en attendant que l'orage passe enfin. Elle n'en espérait pas plus : c'était déjà beaucoup, pour deux âmes qui ne se connaissaient pas encore quelques mois en arrière.

Elle était donc à deux doigts de faire demi-tour, quand la voix du brun s'élève quelque part au milieu de la pièce. La jeune femme ouvre la bouche pour répondre à sa question, mais il est plus rapide : il a visiblement compris en un seul regard la raison de sa présence ici, lui proposant de le rejoindre. Ce n'est définitivement pas ce qu'elle avait en tête, mais elle n'a pas le temps de se poser plus de questions pour le moment : le tonnerre éclate, la faisant sursauter. Dans une hâte de terreur, Birdy referme précipitamment et rapidement la porte derrière elle, se dépêche de rejoindre le lit du brun sans demander son reste. La couette se referme sur elle, et la chaleur qui en émane parvient à apaiser quelque peu ses tremblements. De froid, de panique. « T'as pas le droit de te moquer de moi, je préfère que ce soit clair entre nous : sinon, je change de coloc. » Birdy laisse échapper un petit rire, cherche clairement à détendre l'atmosphère : elle n'a pas l'impression que Blaze soit particulièrement mal à l'aise, mais le constat est bien différent, la concernant. Cette proximité pleine d'intimité est inédite : ils ont beau vivre ensemble depuis quelques mois désormais, il n'en demeure pas moins que leur amitié n'a jamais dépassé le stade d'une complicité totalement innocente. Les battements de son cœur qui s'accélèrent, Birdy les met donc sur le compte de la peur et d'une timidité qui ne lui est pourtant pas du tout familière. Elle se tourne vers Blaze, cherche à rencontrer ses yeux au-delà de l'obscurité de la pièce traversée par la lumière du rythme régulier des éclairs. La brune se tient à une distance raisonnable, n'osant pas pénétrer son espace personnel. L'orage gronde toujours au-dehors, semble même se rapprocher au fur et à mesure des minutes qui défilent. « Je suis désolée, Blaze, je voulais pas te réveiller. » Birdy fait la moue, continue de se sentir coupable de cette situation qu'elle lui impose sans le vouloir, au-delà de sa raison. « Je peux rester un peu ? Promis, je m'en vais dès que ça se calme un tout petit peu. » Elle ne veut pas abuser de sa bonté, Birdy. Elle sait que Blaze est protecteur, mais ne tient pas à lui imposer sa présence s'il ne le souhaite pas. C'est la moindre des choses, de s'enquérir de ses limites.

@Blaze

@Birdy
(ICON: DOOM DAYS)
04:
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Un claquement de porte, sentir le poids plume de Birdy atterrir dans le lit.
Il faut quelques secondes pour la convaincre, le grondement du ciel pour dire vrai.
Cela t’arrache un sourire, tandis que doucement le sommeil, bien que toujours là s’évapore quelque peu. Birdy te previens que ça ne sert à rien de se moquer d’elle, te menaçant d’être viré de la colocation si tu viens à rire.

- T’es pas très crédible B. Tu n’oserais pas me virer. Un air de défi et un grand sourire sur le visage, tu viens à rire aussi, le mêlant à celui de Birdy qui s’est officiellement installée dans ton lit, pour résister à la peur, combattre le temps à tes côtés.

Au-dehors, la pluie devient de plus en plus épaisse, les gouttes venant à battre plus fort les carreaux de ta fenêtre. Tu dois te motiver pour aller fermer les volets, du moins les croiser car le vent risque de se renforcer. La voix de Birdy s’élève à nouveau dans le silence de ta chambre, brisant quelque peu la chanson pluvieuse du dehors. Elle s’excuse, demande si elle peut rester un peu à tes côtés. Cela ne me dérange pas, je t’assure…tu restes le temps qu’il faut.

Malgré que ça fasse peu de temps que vous habitez ensemble, que votre complicité continue de se renforcer, tu sais déjà qu’elle ne fera pas long feu. De par la fatigue de cette soirée, et parce que généralement Birdy s’endort assez rapidement, elle sombrera sans même s’en rendre compte.

Tu te décides finalement à te lever du lit pour venir croiser tes volets. Envahi par une motivation qui ne tardera pas à se retirer, tu profites de cet instant pour le faire. Face à la fenêtre, ta silhouette se dessine tandis que le ciel s’éclaircit à nouveau. L’orage va gronder une seconde à l’autre. Tu te dépêches, ayant toujours entendu dire qu’il était mauvais d’ouvrir une fenêtre en cas d’orage. La fraîcheur envahit soudain la chambre, la chair de poule sur ta peau nue, les quelques gouttes que tu reçois sur le torse et sur les bras. La pluie s’est davantage intensifiée, et le vent s’engouffre une dernière fois quand tu refermes les vitres. C’est seulement quand tu reviens sous la couette, que l’orage gronde. Une nouvelle lumière, plus intense encore qui illumine vos visages, et soudain, dans une fraction de seconde, la foudre qui frappe juste à côté - tu ne sais où - mais à proximité en tout cas.

04:22

La brune ne peut retenir un soupir de soulagement quand Blaze se lève pour aller fermer les volets. Elle se dit, un peu naïvement, qu'il lui sera facile d'affronter les éclairs et le tonnerre si elle sait qu'une couche supplémentaire de bois les sépare de ce qui la rend si nerveuse et craintive, ce soir. Elle observe Blaze dans ses gestes précis, notant subitement qu'il ne porte rien d'autre qu'un bas de pantalon. Birdy rougit, saluant au passage l'obscurité de la pièce qui l'aide à faire passer sa gêne inaperçue : elle ne s'était pas rendu compte plus tôt, que le brun était torse nu. Occupée à craindre l'orage, la jeune femme ne s'était pas attardée sur les détails, s'était savamment obligée à se tenir le plus loin possible de l'espace vital du jeune homme pour ne pas le gêner plus que ce n'était déjà le cas – bien que sa gentillesse prétendra le contraire.

Désormais totalement mal à l'aise, le retour de Blaze dans son lit provoque un léger mouvement de recul chez Birdy, comme si cette dernière craignait de se retrouver, par inadvertance, en contact avec lui. Elle a le cœur qui bat un peu vite, mais refuse d'attribuer cette conséquence à autre chose qu'à l'orage qui redouble de plus belle au dehors. « Le plus gros de la tempête est passé, non ? Je vais peut-être – » Elle n'a pas le temps de finir sa phrase, Birdy. Quelque part près d'eux, la foudre frappe de nouveau : le bruit est si fort, l'éclair si intensément lumineux, que la jeune femme est persuadée que tout a frappé à à peine deux mètres du lit. Avec un cri de peur, la brune se précipite contre Blaze, rompt la distance qui les sépare plus vite que la lumière. Elle oublie soudainement tout embarras : elle ne perçoit que ses oreilles qui sifflent sous l'intensité du bruit et l'angoisse qui s'empare de tout son être. Birdy enfouit son visage quelque part dans le cou du pompier, tente tant bien que mal de s'empêcher de pleurer en plus de tout le reste. Ses yeux la brûlent, mais il est hors de question de se rendre plus ridicule qu'elle a l'impression de l'être. « Désolée, vraiment... » Elle murmure, incapable de savoir de quoi elle s'excuse réellement. La brune se sent mal d'imposer un tel spectacle à un Blaze qui n'a définitivement pas mérité de vivre un début de nuit blanche. « J'ai toujours eu peur de l'orage, j'arrive pas à m'en débarrasser. » Ce n'était pas faute d'avoir tout essayé, des remèdes de Marie-Mei aux séances d'hypnose. Par réflexe, la brune se détache, ne demeurant qu'à quelques mètres de la silhouette qui agit comme une réelle bouée de sauvetage. « Je voulais pas envahir ton espace personnel, pardon. » Elle ajoute avec un sourire nerveux mais désolé. Dehors, un nouvel éclair traverse les volets croisés, et Birdy prend conscience de la proximité qui les lie désormais.

@Blaze

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