Daim — nuits blanches

trigger warnings : maladie infantile, « bébé médicament » prénom : T’as hérité de ton prénom le soir où maman t’as senti pour la toute première fois sous son nombril, « boum » et le livre de contes qui tombe sur le lit, « boum » et les mains de ton frère qui se pose sur son ventre arrondi. « Tu le sens ? Il bouge, regarde, il donne des coups de pieds ! » La joie inonde leurs traits quand un petit doigt potelé pointe impérieusement la couverture du recueil. « Un daim. Oui, c’est Daim, c’est ton petit frère. » T’es bien content que ce soir-là, c’était pas l’histoire des trois petits cochons que maman contait. genre : T’as les traits délicats d’un éphèbe qu’on ne conjugue qu’au masculin, pas que ça t’importe vraiment pour autant. âge : La tige de ta vie a vu s’envoler un vingt-sixième pétale au soir de l’été, quand les douces teintes brunes – tes préférées – rejoignent l’ocre et le fauve de la cime des arbres. date et lieu de naissance : Ton humeur s’accorde le mieux à la saison des châtaignes, de la valse des feuilles mortes, des orages chaleureux, des jours qui déclinent. 12.09.1998, fils de l’automne, la délivrance de ta mère a eu lieu un après-midi d’averse, sûrement pour ça que t’aimes autant la pluie. adresse : 28, Promenade de la Clairière, BR0429 Brambles. La maison où tu as grandi, elle a une place importante dans ton cœur, comme toutes les choses de valeur à tes yeux ; t’es quelqu’un qui a besoin d’inventorier, d’accumuler les bouts de souvenirs qui font sens pour toi comme on disposerait dans une vitrine des choses précieuses et inestimables. Tu dis souvent que tu voudrais partir, mais chaque fois que tu empruntes le début de la route et aperçois tout au bout les murs de pierre bouffés par les glycines et que tu en saisis le parfum, la boîte-aux-lettres de guingois et le volatile défraîchi au sommet de la girouette, y a comme un déclic dans ton cœur. There’s no place like home, tu peux pas dire le contraire. Tu pionces dans la dépendance au fond du jardin, façon d’avoir la tienne vis à vis de tes parents, ta petite piaule rien qu’à toi. métier/occupation : Touche-à-tout, commence-sans-finir, autodidacte-procrastinateur, on t’en a affublé des étiquettes, jamais très reluisantes, jamais très prometteuses. T’as une tendance certaine à t’éparpiller dans tous les sens, et si ton policier de père s’imaginait te voir endosser l’uniforme et le rejoindre au poste, il s’est vite fait une raison ; t’as pas la concentration pour. A défaut d’avoir su t’intéresser à tel ou tel corps de métier, on t’a mené jusqu’à l’atelier de sciure et, va savoir pourquoi, tu tiens bon et t’accroches jusque-là. Paraît que tu râles beaucoup, que t’as deux mains gauches et deux pieds droits, quoique les mains tiennent la route, et que la ponctualité ne fait pas partie de tes qualités premières… Pourtant tu te donnes du mal, beaucoup, et mine de rien, ça commence à payer. statut familial : T’es celui qui, non content d’avoir été très attendu, est arrivé le plus facilement du monde avec déjà, de lourdes responsabilités sur les épaules. « Bébé sauveur », « bébé du double espoir », « bébé… médicament », t’as reçu autant d’amour que ton aîné, avec une infime bribe d’attente supplémentaire ; toi, à son contraire, t’es né en parfaite santé, nourrisson joufflu, remuant de vie, sans ombre au tableau. Tu sais qu’à la loterie de la bonne santé, on n’est pas tous égaux, on nait pas tous égaux, et c’est en grande partie la raison du pourquoi t’es là. Remède à rebours, épée de Damoclès au-dessus de la tête, on prie pour ne jamais avoir recours à tes génomes sans défaut, pourtant tu sais qu’un jour ou l’autre, s’il le faut, il te faudra répondre à l’appel sans rechigner. statut civil : T’as le cœur qui suinte aussi vite que tes mains sur le guidon de ta meule, t’as le cœur qui s’emballe aussi vite que tes courses à travers la ville, s’essouffle aussi vite que le ressac des vagues. T’as la frénésie d’un colibri, la constance d’un jeune oiseau. Les yeux qui brillent un instant, se voilent de l’autre. T’as le temps, surtout, d’aimer vraiment et pour de bon. En attendant, tu butines là où le vent te porte, avec franchise, décomplexion, urgence et déraison. Tu vis avec ton temps, sans distinctions, sans restriction. peur(s) : Lorsque maman t’envoie faire les commissions, c’est chez le boucher que tu te rends en dernier. Pas que la vue du sang t’incommode ou te fasse tourner la tête, mais c’est chez lui que tu te sens le moins à ton aise. Il a l’air d’être passionné par son métier et c’est noble de sa part, pourrait parler persillade et abats toute la journée, n’empêche que le sourire ravi qu’il arbore quand son long couteau s’abat sans délicatesse dans le muscle rougeoyant pourrait presque te faire rendre ton déjeuner sur place. Parce qu’inconsciemment, ce bout de barbaque, c’est plus fort que toi et t’arrives pas à ne pas t’imaginer à sa place. Ficelé, charcuté, cisaillé, entaillé dans la chaire. Tu redoutes cet hypothétique jour où c’est toi qu’on finira par découper. talent : Tu dirais bien que tu n’en as aucun, que t’es trop distrait pour pouvoir rester attentif suffisamment longtemps dans une quelconque discipline, n’empêche que quand tu prends le temps de te poser, t’es plutôt doué en dessin. Toutes les surfaces sont bonnes pour laisser libre court à ton imaginaire, même que dernièrement tu t’es essayé aux aiguilles et à l’encre, et que, étonnement doué, t’en as même fait ton petit marché secret. Tes potes ont été tes meilleurs cobayes, et désormais, il n’est pas rare que quelques cailloux soient jetés contre ta fenêtre en échange d’une session gribouillages dermographiques dans la connivence de ta chambre. plaisir coupable : les framboises sur les cinq doigts de la main, et les joints maison, au fond t’es comme Peter Pan, un grand gamin coincé dans un corps devenu grand.

sur l'île depuis... Toujours. L’île est ton berceau, ses paysages bucoliques ont été les premiers sur lesquels tes yeux se sont ouverts, ses prairies et ses plaines ont été celles que tes premiers pas ont foulées. Tu te souhaites de découvrir d’autres terres, de parcourir d’autres contrées, mais au fond, tout au fond, tu sais que tu as de la chance d’appeler cet endroit la maison. son coin préféré de brambles ? Avec ta crinière couleur des blés, tes yeux de la même teinte que la rivière et ta silhouette filiforme, ta mère t’as toujours appelé son elfe de Brambles, sans doute pour ça que sur l’île, ton endroit préféré c’est la forêt. Sous la cime touffue et protectrice de ses arbres, entouré de ses troncs robustes et denses, et de ses arbustes ombragés, elle a toujours trouvé le moyen de s’insinuer comme nul autre endroit de l’île dans ton cœur. Tout particulièrement sous ce chêne, celui que t’as fait tien, sûrement parce qu’il t’a choisi autant que tu l’as reconnu, et que de la pointe de ton canif, t’as décrété comme ton fief. C’est l’endroit, où tu te sens chez toi, celui dont tu es le roi, là où tu t’abandonnes et es pleinement toi-même. Tes proches le connaissent comme ton sanctuaire, tes terres sacrées, et le long de son enveloppe boisée, demeurent à jamais mémorisé les prénoms des conquêtes en qui tu as suffisamment eu confiance pour les y mener. Il n’est pas là question d’un stupide tableau de chasse dont tu pourrais te vanter, plutôt d’un arbre de vies, témoins de tes émois, tes peines, tes joies, tes histoires passées comme réminiscences de tout ce que tu as connu, et qui ne pourra jamais s’effacer. sa dernière commande de produits venant de l'extérieur ? ~ Un set d’aiguilles liner ~ De l’encre noire et du diluant ~ Des peaux synthétiques et des manuels sur le tatouage ~ Des comics ~ Un nouveau réveil à piles. sa célébration préférée? La fête des mûres est sûrement la célébration de votre île à laquelle tu es le plus attaché, non seulement parce qu’elle incite à vous enfoncer dans la forêt, mais aussi parce que tu connais les coins des meilleurs ronciers à exploiter. Elle coïncide avec l’aube de l’automne, ta saison de prédilection, et quand le ciel se pare des reflets de feu des derniers rayons estivaux, tu aimes le contraste que le violine du jus de ces fruits opère avec poésie, quand il macule les doigts, les mains, les mentons, les visages et les vêtements des habitants de l’île. Pas particulièrement brillant en matière de poèmes, tu réussis pourtant à t’illustrer lorsqu’il faut jouer à l’acteur d’un jour dans des pièces de théâtre conçues pour mettre les petites baies à l’honneur. Jamais le dernier à t’en laisser coiffer la tête de couronnes odorantes et délicieuses, tu ne t’expliques pas l’attrait que vous êtes nombreux à partager pour cette fête, peut-être n’est-il question là que de la magie qui règne dans votre petit bout de terre perdu au milieu de la mer. ce qu'il pense de l'amiral... Ta relation avec l’Amiral est un peu singulière, car il t’intimide autant que tu n’hésites jamais à aller vagabonder du côté de son rafiot. Tu ne comptes plus les fois où tu t’es levé de ton lit au petit matin, bien décidé à fourrer des affaires dans ton sac et partir, sans un regard en arrière. Tu ne comptes plus les fois où t’as effectivement bien failli mettre le pied sur le bateau de l’Amiral, mais celui-ci, de son regard si vif et pénétrant, t’as fait de sa façon bien à lui comprendre que c’était pas ton moment. T’arrives pas à l’expliquer, mais c’est comme si le bonhomme n’avait pas besoin de parler pour faire comprendre aux autres ce qui leur pend juste au bout du nez.

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pseudo/prénom : Sera. pronoms : Elle. âge : Early 30s. fuseau horaire : FR. fréquence de rp : Régulière, selon inspiration. couleur dialogues : Vert. avatar : Hugh Laughton-Scott. crédits : Images pinterest + quote Kyo.le mot de la fin : Impossible de ne pas se dédoubler sur ce petit bout de nuage de forum.