(birdy) elle vit de son mieux son rêve d'opaline

trigger warnings : Alcoolisme parental, déni de grossesse, fausses couches, mention de mort.prénom : Elle est née Jane, mais elle ne se souvient pas d'un seul jour où son père ne l'a pas appelée Birdy. Il y a probablement une histoire derrière ce surnom, mais la brune ne la connaît pas : à chaque fois qu'elle aborde la question, les yeux de James s'embrument, et elle change rapidement de sujet pour ne pas lui faire de la peine. Pour sa mère, influencée par sa naissance, elle est Halia, personnification de la mer salée dans les mythes grecs que la jeune femme se plaît à transmettre à son auditoire mensuel. Et puis, il y a Mal et son besoin incessant de sortir des sentiers battus, dont les lèvres ne laissent échapper qu'un Birdy Jane quasi chantant. Ou encore Daim, qui n'a de cesse de la surprendre, avec ses surnoms qui parviennent toujours à lui arracher un rire. Birdy répond à toutes les sollicitations, peu importe le nom qui peut bien y être associé : elle s'adapte aux personnes, aux situations, tente de découvrir qui elle est vraiment dans cet océan de patronymes qui détiennent chacun une partie d'elle-même.genre : Femme cisgenre.âge : Vingt-cinq ans depuis peu, et la sensation tenace d'avoir vécu plusieurs vies en une. Vingt-cinq années passées à parcourir l'île et à en débusquer tous ses recoins, à en cartographier chaque centimètre carré quelque part au fond de son esprit, comme pour avoir un jour la chance de déjouer la légende qui raconte qu'on finit toujours par oublier Brambles, quand on la quitte. Birdy a tout juste vingt-cinq ans, et sa mère lui répète souvent qu'elle a toute la vie devant elle, lorsqu'elle lui tresse les cheveux le dimanche matin. Dans ces moments-là, la brune hoche toujours la tête, étire ses lèvres en un sourire doux. Elle n'aime pas la résignation dans sa voix, mais elle donnerait tout ce qu'elle a pour ne plus jamais la voir pleurer.date et lieu de naissance : Birdy a vu le jour le 18 mars 1999, sur le pont du bateau chargé d'amener ses parents sur l'île des échos. L'histoire, elle la connaît sur le bout des doigts : ils étaient en fuite, ses parents. Décidés à laisser derrière eux une capitale étouffante, une ville où ils ne parvenaient pas à trouver leur place. Epuisés par les fausses couches, un mariage menacé par un idéal qu'ils ne parvenaient qu'à toucher du doigt, Brambles représentait leur dernière chance, la lumière au bout du tunnel. Sa mère n'avait même pas conscience, d'être enceinte. Et pourtant, quelques minutes avaient suffi, pour que Birdy fasse son apparition, emmitouflée dans une couverture, prise en charge par une habitante au passé de sage-femme. Heureusement, qu'ils étaient proches du rivage. Pour ses parents, il s'agissait d'un miracle que seule la mer pouvait leur offrir : il n'en faudrait pas plus à la brune, pour s'y sentir liée d'une manière inexplicable. Oh, et bien sûr, elle est du signe du Poissons : il y a des choses qui ne s'inventent pas.adresse : 12, Avenue des Jonquilles BR0429 Brambles. La boîte aux lettres d'un bleu vif, ornée de fleurs blanches. Elle n'y vit pas seule, Birdy : il y a ses parents, bien sûr, qui sont souvent à la maison, quand ils ne sont pas au The Lantern. Il y a Pom, aussi : il loue une chambre à l'étage depuis un peu plus d'un an, mais la brune a la sensation qu'il a toujours été là. Il est ce petit frère qu'elle n'a jamais eu, celui qui, sans s'en rendre compte, tient probablement cette famille à bout de bras. Elle sait qu'elle n'a pas été suffisante, Birdy, pour que ses parents aillent mieux. Alors, égoïstement, elle espère que Pom réussira là où elle a échoué. Et puis, il y a Luna, un chat noir qui, bébé, venait souvent miauler à la fenêtre de la cuisine pour qu'on la nourrisse. Un jour, elle est entrée faire une sieste sur les genoux de James, et n'a jamais quitté la maison au toit de chaume depuis.métier/occupation : Elle a eu du mal à trouver sa voie, Birdy. Pourtant, elle a toujours eu des rêves plein la tête, des envies de métier à n'en plus finir, des passions qu'elle a embrassées comme s'il s'agissait de la dernière chose qui la tenait vivante. Rapidement, le milieu marin est devenu une évidence : Birdy s'est toujours sentie dans son élément les pieds dans l'eau, les cheveux humides et iodés, la peau rougie par le soleil de l'après-midi. Il paraît que là-bas, quelque part après la longue traversée auprès de l'Amiral, on pouvait devenir océanologue pour étudier les mystères des mers et des océans. Mais Birdy, elle n'ignore pas les conséquences, pour tous ceux qui souhaitent rejoindre le continent : elle n'a eu de cesse de les lui répéter, Diana, les jours de colère où sa fille rugissait qu'elle allait partir, un jour ou l'autre. Que bientôt, elle ne serait plus là, et qu'au fond, personne ne verrait la différence. Elle n'en pensait pas un mot, la brune, ou peut-être que si, elle n'en savait trop rien, au fond. Et puis, un jour, elle l'a vu sur la plage, le dos penché sur le sable rendu humide par la marée qui venait tout juste de se retirer, et ce fut comme une révélation : elle pouvait apprendre à devenir conchylicultrice, elle aussi, et n'aurait pas besoin des universités promises par le continent pour s'initier à l'élevage des coquillages et des crustacés qu'elle aimait tant, et depuis toujours. Cette perspective a apaisé la fureur qu'elle sentait grandir, parfois, au fond d'elle. Et puis, il y a Simon, et les actes de bénévolat qu'il lui a proposé d'endosser, à force de la voir déambuler dans les jardins, un livre à la main. Une fois par mois, la brune lit des histoires aux enfants de l'île, sur la plage. Avec le temps, ce rendez-vous s'est élargi à tous les habitants, et Birdy ne s'est jamais sentie aussi vivante que lorsqu'elle interprète chacun des personnages de ses légendes préférées à tour de rôle, modelant sa voix et interprétant les gestes comme si le monde dans sa totalité s'était subitement transformé en une scène de théâtre personnelle où elle tiendrait le premier rôle. Dans ces moments-là, elle a les yeux qui brillent, la voix forte et assurée de ceux qui savent où ils vont et d'où ils viennent. Dans ces moments-là, Birdy, elle se sent portée par le rugissement et la force des océans.statut familial : Birdy, elle a longtemps cherché à en savoir plus, sur le passé de ses parents. En grandissant, elle n'a eu accès qu'aux grandes lignes : la douleur de ne pas réussir à fonder une famille, le sentiment de ne jamais parvenir à s'établir pour de bon, les fins de mois difficiles et les factures impayées. Le récit de sa naissance, elle le connaît pourtant par cœur : quand elle ferme les yeux et qu'elle y songe, le film se joue systématiquement dans sa tête. Birdy sent les embruns iodés, perçoit le tremblement du bateau sous les vagues roulantes. La voix de l'Amiral et ses paroles réconfortantes, elles lui parviennent presque, dans ces moments-là. Mais la maladie, la brune n'en a jamais connu la cause. Du plus loin qu'elle s'en souvienne, elle a toujours fait partie de leur vie, tapis dans l'ombre et prête à se rappeler à leur bon souvenir inopinément. Parce que l'alcoolisme, il se fiche bien des anniversaires et des fêtes de fin d'année. Il n'a pas conscience, des moments de bonheur qu'il vole et interrompt. Alors la brune, elle a appris à faire avec, avec le temps : elle prend soin d'eux, tente de dissiper l'orage, s'assure de les recouvrir d'une couverture pour qu'ils n'aient pas froid, part à leur recherche quand ils s'oublient au pub ou le long des sentiers qui mènent à la plage. Birdy, elle ne leur en a jamais voulu : elle a grandi trop vite, c'est un fait, mais c'est à elle-même qu'elle reproche, souvent, de ne pas être en mesure de les aider plus qu'elle ne le fait déjà. La brune estime qu'elle leur doit beaucoup : grâce à eux, elle a eu la chance de grandir à Brambles, loin des causes qui ont précipité leur chute, avant leur arrivée. Et puis, elle les aime si fort. Elle ne sait pas comment faire autrement, Birdy. Et n'en a de toute façon aucune envie. Bien au contraire.statut civil : Célibataire mais le cœur lourd d'amour, Birdy n'a jamais couru après les relations. Elle n'en a jamais éprouvé le besoin et, si les occasions se sont parfois bousculées, il est rare que la brune se soit engagée auprès de quiconque, sur l'île. Elle a, par le passé, saisi sa chance lorsqu'elle était intéressée, mais ses histoires n'ont que très rarement duré plus d'un mois ou deux. La raison, Birdy la connaît par cœur, peu importe à quel point elle tente d'enfouir la vérité au fond d'elle. Elle dissimule ses sentiments derrière un masque d'amitié forte, ignore son cœur qui rate un battement à chaque fois que Mal la prend dans ses bras. Elle sait, qu'elle est condamnée à le voir enchaîner les relations amoureuses avec des inconnus qui n'auront jamais son visage. Elle n'ignore pas plus, qu'un jour ou l'autre, cette situation ne sera plus viable : elle a les poings trop abîmés, à force de les avoir égratignés sur le mur de sa chambre, à chaque fois qu'elle se surprenait à jalouser toutes ceux qui partageaient le lit de son meilleur ami. Mais la peur de perdre son amitié, elle bouffe tout le reste : ses incertitudes, ses craintes, la peine, l'hésitation, l'appréhension. Alors Birdy se tait, inspire un grand coup et, sous couvert d'un sourire, prétend que tout va bien. Parfois, elle y croit vraiment. Parfois, elle parvient sincèrement à partager d'autres lits, à embrasser d'autres fronts. Et parfois, Birdy, elle a la sensation tenace d'être enfin passée à autre chose. Mais l'illusion ne dure jamais très longtemps et il suffit d'un rien, pour qu'elle replonge.peurs : Elle n'aborde pas le sujet facilement, la brune. Elle est pétrie de peurs parfois enfantines, d'appréhensions qui l'empêchent souvent de sauter le pas des choses qui lui importent pourtant le plus au monde. Depuis qu'elle est en âge de comprendre les choses qui l'entourent, de faire sens des bouteilles d'alcool vides qui jonchent parfois la table basse du salon, Birdy est terrifiée à l'idée de perdre ses parents, battus par l'alcoolisme qui les ronge. Elle a beau se torturer l'esprit, chaque jour qui passe, à tenter de leur trouver le meilleur des remèdes avec l'aide de Marie-Mei, la brune a peur de ne pas le débusquer à temps, voire de ne pas le débusquer tout court. Parfois, elle a peur que ce même démon ne finisse par emporter tout son entourage un par un : il y a Oliver, qu'elle surveille toujours plus étroitement que les autres, d'une proximité qu'elle sait étouffante mais qu'elle ne peut s'empêcher d'instaurer. Mais, surtout, il y a Mallory : elle a peur de ce schéma familier qu'elle retrouve, parfois, dans les gestes du brun et ses soirées interminables. Peur de le voir franchir ses limites, peur d'assister à sa chute sans rien pouvoir faire pour l'en empêcher. Sans être capable d'autre chose que de s'élancer à sa suite et de sombrer à son tour. Souvent, elle a peur que ses sentiments à son égard ne finissent par la consumer à petit feu. Elle donne le change depuis tellement d'années, Birdy. Elle ne sait plus faire autrement, que de n'avoir de yeux que pour lui, quand lui ne sait que détourner le regard. Que se passerait-il, si un jour elle laissait échapper ce qu'elle garde si profondément enfouit au fond d'elle ? Que deviendrait leur amitié, dressée contre un amour non réciproque ? Car ce qu'elle craint le plus, la brune, c'est de ne pas être suffisante. Pour lui, pour ses parents, pour son entourage. C'est une terreur qui lacère son estomac, l'enserre tout entière quand elle y pense un peu trop. Que ferait-elle, si elle se retrouvait soudainement toute seule ?talent : Quand elle était petite, Birdy détestait les jours de pluie. Enfant turbulente, difficile à canaliser, elle passait le plus clair de son temps libre à parcourir l'île à vélo, les genoux brûlés par ses chutes sur les cailloux du chemin qui menait à la confiserie, les tresses défaites et les jeans déchirés. Quand les orages se faisaient trop menaçants au-dessus de leur chaumière, James avait toujours le réflexe de déposer sa fille chez Marie-Mei. Elle aimait bien y aller, Birdy : sa maison sentait toujours le thé et la cannelle, l'affection et la sérénité. Elles passaient des heures à se raconter leurs secrets, à déterrer les trésors du jardin, à explorer les moindres recoins de l'île. Mais, parfois, il pleuvait. Et Marie-Mei, elle savait toujours reconnaître le moment précis où la concentration de la brune n'était plus à même à la canaliser suffisamment : une magicienne de l'esprit, si vous voulez son avis, à Birdy. Elle avait trouvé l'astuce, son amie : un tour à la bibliothèque municipale, hautes comme trois pommes, un sac à dos à l'épaule comme si elles partaient explorer un territoire inconnu. C'est là qu'elle est tombée amoureuse des mots, la brune : la lecture s'est imposée à elle comme nulle autre chose, ouvrant son horizon à des terres lointaines, épanchant temporairement sa soif d'ailleurs. En grandissant, Birdy a eu à cœur de donner vie à ces récits d'un autre temps : il suffit de la voir, dans ces moments. Son visage s'illumine, ses gestes deviennent amples, son regard pétillant : elle n'est plus Birdy, ni même Jane. Elle est tour à tour princesse, reine, chevalier et musicienne. Oui, dans ces moments-là, elle peut être tout ce qu'elle souhaite devenir, la brune. Et si elle n'est pas certaine qu'elle aura la chance d'en faire son métier un jour, c'est peut-être ça, son vrai talent – matérialiser les mots sous le regard des habitants.plaisir coupable : Quand les insomnies se font trop présentes, tard le soir, Birdy rejoint toujours la plage, à bonne distance du phare, et passe des heures à observer les étoiles. Elle n'en parle que très rarement, parce qu'il s'agit de moments à elle où elle ressent le besoin de se retrouver en tête à tête avec l'univers, mais ils sont très nombreux, ces derniers temps. A force, la brune connaît la plupart des étoiles de la voûte céleste, sait nommer les principales constellations et lire une carte du ciel. Comme à chaque nouvelle passion, Birdy a emprunté la plupart des livres d'astronomie disponibles à la bibliothèque municipale, et a passé de longues soirées à les dévorer un par un. Un jour, elle finira probablement par se rendre à l'observatoire, pour en apprendre plus sur ce qui temporise ses nuits d'orages.

sur l'île depuis... toujours. Birdy ne connaît rien de l'extérieur, ignore tout des continents qui s'étendent au-delà de la mer, au-delà des océans. Quand elle était petite, sa curiosité enfantine l'avait amené à poser beaucoup de questions, à ce sujet. Mais ses parents s'exprimaient peu et, avec le temps, Birdy avait fini par ne plus demander. Ce qu'elle sait des autres pays, elle ne le connaît que grâce aux livres de la bibliothèque municipale. Parfois, l'Amiral amène de ses tournées hebdomadaires des objets, des mets, des suggestions de ce que à quoi le monde peut bien ressembler, si l'on fait marche-arrière. Alors la brune, elle se contente de supposer, de rêver de ce que l'ailleurs pourrait bien lui offrir. Elle aime pourtant Brambles de tout son cœur, ne possède pas assez de doigts pour compter le nombre de personnes qui manqueraient cruellement à sa vie, si elle n'était plus en mesure de les voir tous les jours. Mais Birdy, dans les moments où tout se fait trop dur, elle ne peut pas s'empêcher de mentalement s'évader. Et d'imaginer ce que serait sa vie, si elle prenait le large aux côtés de l'Amiral. son coin préféré de Brambles ? Aux yeux de la brune, tous les coins de Brambles font office de petits paradis sur Terre. Elle connaît l’île sur le bout des doigts, sait où se rendre pour voir le soleil se coucher, connaît les meilleurs endroits pour s'échapper du brouhaha de la ville. Bien sûr, la plage fait office de numéro un : Birdy s’y rend tous les jours, sans aucune exception, pour son travail quotidien ou simplement pour passer des heures à se baigner dans les vagues. Appareillé dans une crique, la brune retrouve également son bateau, qui fait parfois office d'endroit où passer la nuit ou où organiser une soirée. Lorsqu'elle l'a trouvé abandonné quelques années en arrière, il ne payait pourtant pas de mine : un peu délabré, les couleurs effacées par le soleil cuisant, il semblait ne pas avoir bougé depuis une éternité. Avec l'aide de Mallory, Birdy l'a retapé et remis à flots. Ils ont apposé leurs paumes couvertes de peinture quelque part sur la coque, et la brune en a fait son havre de paix. Elle y passe beaucoup de son temps libre, décorant les fenêtres de coquillages irisés et prenant soin des plantes que Marie-Mei lui a offert pour l'occasion. sa dernière commande de produits venant de l'extérieur ? Pendant longtemps, Birdy n’a rien commandé, provenant de l’extérieur. Elle avait pourtant vu ses parents le faire, de temps en temps : des denrées alimentaires difficilement trouvables sur l’île, des vinyles pour le vieux lecteur qu’ils avaient emporté avec eux, parfois des jouets lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant. Mais la brune, elle, n’a longtemps eu que très peu de connaissance de ce que l’extérieur possédait et qui aurait pu attirer son attention. Habituée à ce que l’île pouvait lui offrir, rien ne lui manquait réellement. Avec le temps, les choses n’ont pas vraiment changé : Birdy ne fait pas partie des premières à adresser sa liste à l’Amiral et, lorsqu’elle le fait, elle dépasse rarement une demi-page manuscrite. La dernière fois, c'était sans doute un mois plus tôt, et la brune n'a probablement commandé que quelques ouvrages à propos de la mythologie grecque. Depuis qu'est née sa passion pour la lecture, Birdy a effectivement largement entamé la collection de livres de la petite bibliothèque de la ville, et le continent semble s'illustrer comme une source inépuisable de nouveautés dans le domaine. De temps en temps, elle commande également des films pour faire plaisir à Blue, avec laquelle elle ne manque jamais de les regarder en premier. sa célébration préférée? Depuis qu’elle est toute petite, la brune ne rate jamais le concours de la meilleure histoire. Elle fait systématiquement partie des premières à prendre place contre la fontaine, au plus près des conteurs, pour ne pas rater une miette des contes et des légendes déclamés. Elle aime tout particulièrement quand les habitants racontent des tranches de vie : de temps en temps, ce sont des récits issus de leurs vies d’avant, et Birdy voyage par procuration, rêvant de ces paysages d’ailleurs et d’aventures que l’on ne rencontre que dans les romans ou dans les films que l’Amiral leur rapporte de ses voyages, parfois. Il lui a fallu du temps, pour oser y participer à son tour : quand elle s’est lancée pour la première fois, elle avait les mains moites et la voix tremblante, mais a fait de son mieux pour faire honneur aux histoires qui la touchent en plein cœur. Depuis, elle a remporté le concours à deux reprises, et Birdy n’en est pas peu fière. De temps en temps, pourtant, la brune continue de s’y rendre en spectatrice, désireuse de renouer avec les émotions qui l’avaient agité, la première fois qu’elle avait fermé les yeux, adossée contre la fontaine, écoutant les bribes de paroles qui lui parvenaient. ce qu'il pense de l'amiral... Elle partage un secret avec l’Amiral, Birdy. Quelques années plus tôt, elle a perdu la trace de sa mère, un soir où elle avait trop bu. L’inquiétude lui a vrillé les entrailles et elle sentait le sang tambouriner contre ses tempes tandis qu’elle ratissait l’île de long en large pour tenter de la retrouver. Elle s’est imaginée tous les scénarios les plus désastreux, et son soulagement a été à la hauteur de son désespoir quand elle a fini par la localiser, endormie dans un coin reculé sur les hauteurs. Ce soir-là, Birdy a senti son monde basculer. Epuisée et bouleversée, elle n’a pas été en mesure d’étouffer, comme toujours, la colère qui s’étirait au fond de son estomac. Une dispute particulièrement violente avec Mal, quelques jours plus tôt, n’avait rien arrangé : après s’être assurée que ses parents étaient en sécurité dans leur lit, elle avait rassemblé quelques affaires au fond d’une petite valise et avait claqué la porte derrière elle, faussement décidée à ne plus jamais regarder en arrière. L’attente de l’Amiral, sur le pont, avait été un véritable supplice. Birdy avait regretté sa décision au moment même où elle s’était engagée sur le chemin qui menait à la plage, ne cessant de ressasser tout ce qu’elle risquait de perdre à tout jamais, sur un coup de tête. Elle n’a jamais trop su ce qu’il avait bien pu penser de toute cette histoire, l’Amiral, quand elle avait éclaté en sanglots pendant de longues minutes en l’apercevant, déballant ce qu’elle gardait enfoui en elle depuis tant d’années. Il n’avait pas dit grand-chose, s’était contenté de lui offrir un mouchoir en lui conseillant de laisser la nuit lui porter conseil. Il n’y avait pas de départ prévu à une heure du matin, de toute manière. Depuis cette histoire, elle a toujours le regard un peu fuyant, quand elle croise sa route. Mais elle apprécie l’effort qu’il effectue, à prétendre que rien de tout ça n’est jamais arrivé. Ou peut-être qu’il ne s’en souvient plus, au fond. Birdy se plaît parfois à penser qu’il vient d’un autre monde, l’Amiral. Immensément plus magique. C’est également le jour où elle a rencontré Daim pour la première fois, mais c’est une histoire pour un autre temps.

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pseudo/prénom : Birdy pronoms : she/her âge : 30 ansfuseau horaire : France fréquence de rp : Aussi régulièrement que possible couleur dialogues : #81534f avatar : Chase Sui Wonders crédits : Citations (c) Francis Cabrel, bannière (c) Alyssa Boobye, icon (c) gt-icons, photos moodboard (c) Michael Martinelli, Casey Horner, Kelly Brito, Anton Ponomarenko, Kimson Doan, Pierre Bamin, Pavel Nekoranec, Megan Johnston, Tanya Trukyr, Mitch Hodge, Chad Madden, Ramy et Sixteen-Miles-Out. le mot de la fin : Vous savez déjà à quel point je vous aime fort, merci pour ce petit coin de paradis sur terre