AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  FAQFAQ  Dernières imagesDernières images  
Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal

 

 visage de mes songes - Aaron

Aller en bas 
2 participants
[ POÈTE·SSE ][ MESSAGE ]
Gwen
Gwen

écho de l'île
messages : 47
arrivée : 16/03/2024
toi, pronoms : flore, elle.
faceclaim, crédits : grace van patten, fassylover (av).
alias : mallory
visage de mes songes - Aaron F6714d59fc94374bea386c27e0630cfa
métier, occupation : gardienne du phare.

visage de mes songes - Aaron Empty
MessageSujet: visage de mes songes - Aaron   visage de mes songes - Aaron EmptyMer 3 Avr 2024 - 21:18

visage de mes songes

le coeur océan par les écumes de mes souffrances,
tu balayes tout par les vagues de tes sentiments. (c)flore


rare sont les insomnies durant ces nuits de mars, où son visage ne cessent de lui apparaitre dans les brumes de ses rêves. Images floues, traits invisibles et d'une voix trop lointaine de son prénom murmuré en échos sous les chants des vagues qui claquent la coque du bateau. Elle a les gouttes salées qui déferlent ses joues à peindre sur cette toile le visage de son inconnu, le phare, le port et l'amiral. Gwen réalise enfin qu'à l'aurore, Brambles allait compter un habitant de plus. Le temps passe beaucoup trop vite et perchée de sa hauteur, le bateau est sur le point de rejoindre le port pour s'amarrer. Gwen est effrayée à l'idée de rater son arriver, sa seule unique raison de dormir et de se lever le matin depuis plus d'un mois. Il y a bien eu ces jours au lac, les pieds presque dans l'eau où le reflet de ses traits lui apparaissaient comme s'il était derrière elle. Puis un matin dans la forêt où elle a aperçu sa silhouette au loin. Parfois dans les échos du vent, elle l'entendait murmurer son prénom. Elle s'en souvient de cette voix, comme si ce n'était que les échos d'un fantôme qui la hantait. Mais enfin elle sait que désormais elle pourra le voir, le toucher et parfaitement entendre sa voix.

ses cheveux protégés par son voile blanc laissent tout de même leur odeur orangé se mêler au vent, ainsi que la vanille de sa crème préférée laissant dans son sillage le mélange que tous connaissent ici. Son pas rapide ne lui semble pas l'être assez à ses yeux de le voir bouger au point, mettre un pied sur le sol de Brambles. Ce simple geste lui donne l'effet d'une boule d'énergie traversant son corps, la ralentissant dans sa venue. Gwen met quelques secondes pour s'en remettre, inspire et expire car c'est la première fois qu'elle semble aussi liée à un nouvel habitant. Elle le sait qu'elle doit l'aider, qu'elle doit être là pour lui comme si Brambles décide de s'en mêler. Son regard floue tente de retrouver le chemin vers le bateau, les deux silhouettes qui bougent, alors la peur de le rater revient et Gwen se hâte. Sa respiration se coupe mais son rythme cardiaque s'accélère tant elle ne sait que dire sur le moment.

Alors peut-être qu'elle est cette main qui doit le guider, pas celle qu'il espérait, mais celle qui attendait chaque nuit un signe de son arrivée. Quelque chose chez lui la brise, Gwen tremble mais pas de peur, de tristesse.

- Je suis Gwen.
J'espère que l'amiral à été indulgent avec vous, je sais que parfois il peut naviguer comme un bourrin quand le temps ne s'y prête pas.
l'amiral grogne, Gwen sourit.
Un peu d'eau sans sel vous fera du bien. Vous voulez manger ?


w/@Aaron  luv
Revenir en haut Aller en bas
https://nos-chants-en-echo.forumactif.com/t53-everything-i-wante
Aaron
Aaron

écho de l'île
messages : 167
arrivée : 29/03/2024
toi, pronoms : elle
faceclaim, crédits : Paul Mescal, labxnairs
métier, occupation : ex flic au sein du Vice Squad de Chicago

visage de mes songes - Aaron Empty
MessageSujet: Re: visage de mes songes - Aaron   visage de mes songes - Aaron EmptyMer 17 Avr 2024 - 0:30

visage de mes songes

"I’ll take you with me
We’ll carry on
I don’t mind waiting" - Tremonti


Le calme vient souvent après la tempête. Cette expression semblait caractériser à merveille l’état actuel dans lequel se trouvait Aaron.
Cela faisait déjà quelques minutes que plus aucune voix ne s’élevait au-delà du combiné, cependant, pour une raison qui lui échappait, ses yeux ne parvenaient pas à s’en détacher. Il lui avait fallu du temps pour passer ce coup de fil. Peut-être un peu trop. Cependant, à présent que c’était fait, il se sentait étonnamment… serein ? Pourtant, la conversation avait été des plus brèves. Cet inconnu qui s’était présenté comme étant l’Amiral lui avait simplement donné une heure, un lieu, une date. Trois informations qui étaient devenues comme un point de mire. Une bouée de sauvetage lancée au milieu de cette mer agitée, à laquelle il pouvait enfin se raccrocher.
Ou bien se trouvait-il simplement perdu. Se demandant-il s’il avait vraiment passé cet appel…
Se trouvait-il vraiment debout au milieu de son salon en désordre ? Ou bien au fond de son lit, emmitouflé dans sa solitude, la faim et un profond dégoût de soi ? Ou peut être assis sur le canapé, à tenter de se donner bonne conscience d’être au moins sortie du lit, à fixer ce foutu flyer, comme s’il allait lui donner miraculeusement toutes les réponses qu’il attendait depuis un an ? Ou encore devant le frigo, une main sur son estomac creux, à se demander si ce paquet de jambon était encore comestible ? Ou tout simplement là…
En réalité, toutes ces interrogations ne se heurtaient même pas à son esprit, car son esprit ne lui répondait même plus. Son corps avait été délesté de ce poids, comme si toute cette douleur qui le paralysait et l’empêchait de prendre la moindre décision, était passée à travers le combiné. Aaron se sentait calme et pour la première fois depuis des mois, ses mains ne tremblaient plus.
Alors mettant fin aux « bip » marquant la fin de l’appel, le téléphone se posa sur la table et son corps se mit en marche.
Peu à peu, les sacs-poubelles se remplirent, re découvrant sans la moindre émotion, le papier peint jaune que Teresa avait choisi, retapissé par ses soins des preuves rassemblées sur sa disparition.
Elle aimait le jaune, lui n’avait jamais compris pourquoi.
« Chicago peut être vraiment triste. Au moins, il y aura toujours du soleil à l’intérieur. »
Le comptoir se débarrassa des boîtes vides, et autres cadavres de bouteilles, abandonnées sur place, et dont la moisissure se développait sur un résidu de sauce, révélant un bois marqué par les passages des différents occupants. Elle n’avait jamais voulu prendre le temps de le poncer pour lui donner une nouvelle jeunesse.
« C’est la vie de l’appartement. Et regarde, ça, c’est nous. » Sourire malicieux en coin, pointant du doigt la marque d’une boucle de ceinture, laissée par échange un peu trop passionné.
Les placards de la cuisine se vidèrent sans aucune retenue. La vaisselle bien trop dépareillée pour constituer un service, bien trop usée aussi pour être donnée, reléguée comme bien d’autres choses au fond de la benne. Il s’était toujours gentiment moqué, en disant qu’elle démarrait une collection d’assiettes. Vieille personne avant l’heure. Elle avait une très bonne raison.
« Je t’aime mon cœur, mais t’es vraiment trop maladroit. Au moins comme ça, ce sera moins compliqué à remplacer. Elle est jolie cette assiette non ? »
Les objets comme les souvenirs se vidèrent. Un à un, sans retenue, ignorant les hurlements de son esprit, prisonnier d’un puits bien trop profond pour que quiconque ne puisse l’entendre. Ne laissant rien d’autre qu’une coquille vide.

Si la peur donne des ailes, Aaron aurait préféré qu’elle l’emporte au-dessus de ces eaux infernales, plutôt que sur un maudit rafiot. Tout un tas de questions s’étaient bousculées dans sa tête au cours de ces dernières heures, tandis que le poids de cette lettre qu’il n’avait même pas eu le courage d’ouvrir, semblait peser bien plus lourd que ses maigres possessions tassées au fond de son sac.
Toucher terre fut pour lui un véritable soulagement, bien qu’il se serait bien passé de l’aide de l’Amiral pour faire ses premiers pas sur le quai, tel un vieillard qui commencerait à oublier comment marcher. Le remerciant d’un geste de la main, le brun alla trouver un appui contre un poteau, tournant le dos à la mer, et déposant son sac au sol pour se soulager quelques minutes. Machinalement, sa main se glissa dans sa poche pour sortir son téléphone. Hélas, les barres de réseau se trouvaient aux abonnées absentes. La belle affaire, le voilà sur un caillou pour ermite… Cependant, le mobile était silencieux depuis tellement longtemps, qu’il pouvait se demander ce qui le retenait de le jeter au fond de la mer. Se débarrassant des souvenirs qu’il contenait, comme il s’était déjà débarrassé des autres, au fond d’une benne.  
- « Où est-ce que tu es Teresa ? » Qu’il interrogea dans un souffle, son regard se levant vers le bout du port.
Il devait nager en plein rêve. Comme si ça allait être si facile. Qu’est-ce qui lui faisait naïvement croire qu’elle aurait répondu s’il l’avait appelé ? Ou comme s’il s’attendait vraiment à ce que son aimée l’accueil sur le quai, son enfant dans les bras. Ce genre de chose ne se passait que dans les films, où on voulait faire croire à tout le monde que tout se termine toujours en happy end. Il devait vraiment rêver pour se laisser avoir par ça…
Son regard fini par accrocher une silhouette qui lui semblait bien trop familière pour être réelle. Son cœur rata un battement, alors que la certitude qu’elle l’attendait s’ancrait doucement au fond de lui. Seulement, c’était impossible, Aaron n’avait jamais mis les pieds ici. Jamais il n’aurait envisagé la traversé de son plein grès, au point qu’il se demandait s’il l’avait vraiment fait.
Non, il allait se réveiller. Ouvrir les yeux sur le luminaire poussiéreux, sur lequel une araignée avait élu pleinement domicile, et finir par errer dans son appartement sans vie, en cherchant vainement un sens à la sienne. Une angoisse monta doucement. Il allait se réveiller…

- « Je suis Gwen. »
La voix le tira de sa torpeur et son regard se perdit dans le sien. Le temps d'un battement de cils, et elle se trouvait devant lui. Sa bouche formait des mots, cependant son esprit ne semblait plus en comprendre le sens. Il se sentait soudainement perdu. Les pensées se bousculaient dans sa tête, se mêlant sans aucun ordre cohérent et se bousculant comme si elles voulaient toutes sortir en même temps. Cet esprit troublé qui lui disait qu’il ne savait pas qui elle était, tandis qu’une petite voix lui chuchotait qu’il la connaissait. C’était cette sensation qui le désorientait le plus, l’empêchant de vraiment réfléchir de façon rationnelle.
- « Quoi ? » Qu’Aaron finit par articuler, plus pour lui-même que par réelle incompréhension.
Puis se fut son corps qui finit par réagir, comme si quelqu’un avait soudainement trouvé nécessaire d’appuyer sur le bouton d’arrêt d’urgence de la machine défaillante.
- « Excusez-moi… » Que l’homme n’eût que le temps d’ajouter, alors que cette mystérieuse blonde pouvait voir les couleurs quitter son visage.
D’un pas rapide, le brun se dirigea vers le bord du quai, pour rendre le faible contenu de son estomac. Bien que fortement désagréable – surtout pour une première rencontre - cela eu pour effet de lui remettre quelque peu les pieds sur terre.
Il s’accorda quelques secondes, le nez au-dessus de son offrande aux poissons, pour s’assurer d’avoir pleinement le contrôle de son estomac, mais également du fil de ses pensées. Dommage pour sa fierté. Cela dit, il devait l'avoir perdu depuis déjà bien longtemps.
- « Je suis désolé. Qu’il lança largement confus en revenant vers son sac, et restant à distance respectable de la jeune femme. Je n’ai jamais eu d’atome crochu avec la navigation. »
Quelle ironie de venir s’enterrer sur une île, n’est-ce pas ? Surtout en mentant avec beaucoup de sincérité, le tout enrobé dans un faible sourire contrit.
Il s’accorda tout de même le temps de sortir la bouteille d’eau de la poche de son sac, pour tenter de passer le goût âcre qui brûlait le fond de sa gorge, mais aussi de noyer son haleine qui ne devait plus être très fraîche. Sans doute, devait-elle se dire qu’elle aurait mieux fait de rester coucher ce matin, plutôt que de chaperonner un malade…
- « Si vous êtes guide ici, je suis prêt à vous suivre n’importe où. Qu’il lâcha un peu au hasard, ne sachant que dire, tout en jetant péniblement son sac sur son dos. À l’hôtel peut-être ? »
Son regard se perdit de nouveau dans le sien, quelque peu confus et aussi conscient d’avoir sûrement gaffé en le disant si rapidement.
Cela dit, pouvait-elle vraiment mal l’interpréter ? Quel voyageur ne souhaiterait pas se rendre en premier lieu à son hôtel, pour se débarrasser de sa valise et se rafraîchir ? Lui n’avait qu’une envie, c’était de quitter la proximité de l’eau avant qu’une nouvelle angoisse ne le prenne. Et s’il n’était pas blanc comme un linge, sans doute aurait-il rougi de sa bêtise, tandis qu’il réfléchissait à comment se rattraper, affichant l’expression d’un gamin pris la main dans le pot de confiture.
Revenir en haut Aller en bas
https://nos-chants-en-echo.forumactif.com/t186-sur-les-pas-de-la
Gwen
Gwen

écho de l'île
messages : 47
arrivée : 16/03/2024
toi, pronoms : flore, elle.
faceclaim, crédits : grace van patten, fassylover (av).
alias : mallory
visage de mes songes - Aaron F6714d59fc94374bea386c27e0630cfa
métier, occupation : gardienne du phare.

visage de mes songes - Aaron Empty
MessageSujet: Re: visage de mes songes - Aaron   visage de mes songes - Aaron EmptyMer 24 Avr 2024 - 20:58

visage de mes songes

le coeur océan par les écumes de mes souffrances,
tu balayes tout par les vagues de tes sentiments. (c)flore


les rêves et les échos la mènent toujours à lui.

Le son de sa voix enfin perceptible par des mots qui forment de réelles phrases que Gwen arrive a comprendre sans que les échos ne se mêlent à la conversation. C'est audible bien que court, coupé par les nausées de la navigation qu'elle a déjà bien observé sur d'autres voyageurs. D'aussi loin que Brambles a accueilli Gwen, déjà enfant elle savait quand une nouvelle personne allait poser ses bagages à Brambles. Pas juste des touristes non, de véritables nouveaux visages prêts à planter des racines sur cette terre mystérieuse. Un Amiral, des échos, des visions et chants dans le vent, mais aussi des souvenirs qui s'évaporent au moment de quitter l'île. Gwen trouve les voyageurs chanceux car elle a toujours souhaité voyager mais elle ne veut rien perdre de son lien avec Brambles.

Elle n'eut pas le temps d'en dire plus, même ses battements de cils n'ont pas été aussi rapide que ce moment ci. Elle aurait pu le parier que ça arriverait, et pourtant elle lui avait trouvé une petite allure de marin. - vous allez bien ? Qu'elle demande en restant à distance. Non pas à cause de l'odeur qu'elle ne percevait pas de toute façon, mais parce qu'il semblait troublé par sa présence et qu'elle avait peur de le faire fuir. - oui bien sûr ! Non donnez moi votre sac, je peux le porter. Ce qui ne sera pas le cas de vous si vous vous évanouissez.. Délicatement elle prend le sac dans ses mains, se chargeant de ce poids pour qu'il puisse se remettre tranquillement du voyage afin qu'il ne tombe pas à la renverse.

Pour Gwen, cette rencontre n'était pas comme elle se l'était imaginé. Certes elle savait qu'elle n'était pas la cause des nausées, mais elle se sentait tout de même un peu coupable comme si, elle était la raison de sa venue ici. Il faut dire que le lien étrange et plus qu'intense qu'elle a avec Aaron, elle ne saurait vraiment l'expliquer. Depuis qu'elle est enfant Gwen rêve, dessine, s'exprime sur les nouveaux habitants de Brambles. Elle est quasiment toujours là pour toutes les arrivées, mais ensuite, tout s'arrête. Ils prennent racines et Gwen retourne a sa vie comme si de rien était. Pour Aaron, elle le sait que ce ne sera pas pareil et que cette fois Brambles lui prévoit bien plus que de simples visions, mais bien une grande part de responsabilité et une mission dont elle seule peut résoudre. Son visage se tourne vers celui d'Aaron qui, était plus blanc que les bâtisses du port malgré les quelques couleurs qui les accompagnaient. Gwen le guidait vers l'auberge de Suzanne, un endroit bien plus calme qu'un hotel et Gwen se disait que c'est probablement l'endroit le plus adapté après un voyage légèrement désastreux. - Par contre je ne suis pas guide, seulement la gardienne du phare. Un faible sourire se dessine au coin de ses lèvres, marchant tout en regardant l'horizon de la mer où elle ne voyait rien d'autre que ce qu'elle connaissait déjà.

Elle avait tellement de questions à lui poser, sur lui, sa vie, sa tristesse et sa venue ici. Mais aussi la ville où il habitait, comment il vivait dans un lieu plus avancé. Il est certain que Gwen n'a jamais réellement vu une voiture de ses yeux et qu'elle ne sache pas du tout ce que c'est. Brambles est comme un autre monde et Gwen est profondément enracinée en ces lieux. Elle aurait voulu parler, mais ils arrivaient devant l'Auberge où les chambres sont spacieuses et calmes, l'endroit parfait pour du repos. - Le repas est a sept heure, ne le manquez pas car Suzanne fait les meilleurs fish and chips du port.

Là elle s'autorisait à observer son visage, chaque trait qu'elle avait peint sur ses nombreuses toiles durant ses insomnies. Gwen avait l'impression que c'était encore trop irréel et qu'elle allait se réveiller, peindre une nouvelle fois probablement cette image d'eux devant l'auberge de Suzanne. Mais en posant le sac du voyageur au sol, elle eut comme un vertige qui lui fit perdre soudainement l'équilibre. Un écho peut-être, ou simplement une vision qui se manifestait.



w/@Aaron
Revenir en haut Aller en bas
https://nos-chants-en-echo.forumactif.com/t53-everything-i-wante

Contenu sponsorisé



visage de mes songes - Aaron Empty
MessageSujet: Re: visage de mes songes - Aaron   visage de mes songes - Aaron Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
visage de mes songes - Aaron
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
nos chants en écho :: there were evergreen forests on the way there :: en bas :: le port-
Sauter vers: