(RP COMMUN) HOMMAGE AUX VICTIMES

hommage aux victimes

Deux jours après la tempête, Brambles se rassemble devant l'église dont le clocher menace de s'écrouler. Personne n'ose y rentrer, pas même Poppy et Simon qui s'avancent lentement devant les cinq cercueils décorés des fleurs qu'on trouve à cette période — jonquilles, narcisses, primevères, quelques brins de fougère et une branche de ronce, emblématique de l'île.

rp commun : Ce rp se déroule le 1er mai 2024 de 10h à 12h. La tempête a emporté cinq habitants avec elle, des PNJ (mais il peut s'agir d'un membre de votre famille, votre voisin, quelqu'un que vous connaissiez si vous le désirez). La cérémonie est officiée par @Simon et @Poppy, et tout le monde est convié à rendre hommage aux victimes (pas d'inscription préalable nécessaire). C'est aussi l'occasion de discuter avec les autres de son ressenti par rapport aux événements, ou de demander de l'aide. Merci d'attendre au moins trois jours avant d'enchainer vos réponses, pour permettre à d'autres d'écrire entre temps.

les victimes:

y a plus les grondements du tonnerre pour faire trembler les carreaux qui s'accrochent aux montants de la fenêtre ni la pluie pour couvrir tous les autres bruits, pour autant rien n'est calme. les mots s'emmêlent dans son crâne et elle a envie de fermer les yeux, faire mine de dormir pour éviter les regards percés de larmes imprévues. la mort elle connait, elle maîtrise - ceux qui restent lui font toujours un peu de mal. alors dans le petit presbytère qui sent l'humidité, aux côtés de @simon dont elle croise le regard dans le miroir, elle réajuste son long imperméable avec le même sourire que le sien. l'ambiance est lourde et c'est pas ses bottes en caoutchouc qui suffisent à l'alléger.

- prêt ?

et ils sont partis. cinq cercueils. cinq cercueils c'est beaucoup pour une tempête. regarde les noms, les prénoms, les dates - des jeunes et des moins jeunes. une vieille femme qu'elle saluait tous les mardis huit-heures tapantes dans son jardin organisé au brin d'herbe près. leurs pas sont lents et ramassent la boue, on ne parle pas trop parce qu'on ne sait pas bien quoi se dire. le clocher ne tient plus qu'à un fil. elle souffle et ses mains attrapent naturellement quelques épaules - celles qui tremblent le plus.

- venez par ici.
- vous pouvez vous asseoir là si vous voulez.

désigne les bancs de pierre encore un peu mouillés qu'elle essuie avec un vieux mouchoir qui trainait encore au fond de sa poche. mieux que rien. regarde le monde s'approcher doucement puis simon, un peu plus loin - se tient prête.

elle l’a obligé à venir, lui a fait mettre son veston qui gratte et une chemise trop grande.
il se sent con stan, il n’y a pas que la laine qui le démange, une sorte de culpabilité aussi…

c’était un sale type franc, un macho, un lâche et un poivrot comme son frère, leur père et leur père à eux aussi. mais c’est quand même notre oncle elle a insisté viola. le matin même, stan a essayé de se tirer d'affaires mais viola l’a traîné par la manche, lui a fait un regard qui dit “pas aujourd’hui” et alors il a bien été obligé de la suivre. il faut bien que quelqu’un soit là pour tata et jacques… il a haussé les épaules stan, il s’en fout de tata et de jacques lui. et viola devrait s’en foutre aussi, vu comme ils la traitent. mais elle est bien trop gentille, viola : tout le monde sait qu’elle sera toujours là quand ça compte, même si on la traite de gouine et on dit qu’elle fait honte à la famille. elle a aidé tata à choisir le cercueil -sûrement même qu’elle a pioché dans le petit coffre de papa pour en payer un bout, elle a mis une robe -qui lui va mal, ça fait tâche une robe comme ça sur viola, elle ne se ressemble pas et elle a traîné stan ici.

stan il aimerait s’en foutre, mais il se sent tout serré dans sa chemise trop grande : il ne peut pas s’empêcher de penser à ce qu’il faisait avant hier quand tout ça est arrivé. pendant que toi tu faisais le con avec ton pote, des gens sont morts! il a hurlé papa et pour une fois, il a eu raison de hurler. stan sait qu’il avait raison parce qu’après, lorsqu’il est allé voir viola dans sa chambre elle n’a rien dit, s’est pincé les lèvres très fort en caressant ses cheveux.

alors depuis le troisième rang, le cul posé sur un banc en pierre humide, stan ne peut s’empêcher de tripoter son col, d’essayer de le détendre juste un peu. il ne sait pas trop quoi faire, pas où se mettre. du regard il cherche papa -il sait pertinemment qu’il ne viendra pas. devant lui, des gens pleurent, des gens vraiment tristes. mais il n’y a pas une larme dans les yeux de stan, les samson, ça meurt vite et sans prévenir.

tc ; hommage aux victimes
la tempête a tout emporté,
endommagé les cœurs
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La tempête est passée mais a laissé derrière elle, le poids d'une tristesse générale. Brambles a subit des dégâts physiques, ses habitants connaissent une tristesse profonde.
Tu as enfilé tes vêtements les plus sombres ce matin là, avant de rejoindre les abords de l'église. La foule témoigne de la profonde détresse générale, la peine qui a saisit toute l'île. C'est le cœur lourd que tu arrives, te faisant le plus discret possible. En mémoire, tu repenses à ces instants où tu as pu croiser chacun des disparus. Les images de cette nature tempétueuse encore fraîche. C'était comme l'enfer au-dehors et tu te souviens de la détresse que tu as pu lire aux travers le regard de certains. Leur porter secours, c'était ce pour quoi tu faisais ce métier de pompier.

Posé près d'un grand arbre ayant tenu le coup, tu observes l'église fragilisée, te remémorant le jour où tu y étais rentré pour la première fois. Ta rencontre avec Simon. Simon que tu vois auprès de Poppy en maîtres de cérémonie. Vos regards ne se croisent pas pour l'instant.

Aujourd'hui, le clocher ne pourra pas sonner le glas mais c'est un fait, tout aussi solennel : le cœur de tous les habitants battront ensemble pour ceux que nous aurons perdu.

elle reste en retrait avec le minois si bas qu'il prend racine. elle est triste rose-mary, triste et en colère car dans son esprit il ne pouvait rien arriver de grave grâce à l'écho, et pourtant. elle se dit que les cinq sont devenu un peu de l'île. elle a mit une robe noire qu'elle a du chiper à marie-mei parce que dans sa petite valise elle n'a que des choses colorées -et même dans ses placards désormais surement détruit par la tempête elle n'avait rien de sombre qu'elle aurait pu enfiler.

rose-mary elle observe les visages des proches de ceux qui sont parti. le visage de simon par contre, elle ne le regarde pas une seule fois. quand elle réalise que peut-être elle pourrait apercevoir celui de la dame secrète, elle cesse de scruter les visages. finalement, elle s'approche d'un homme en retrait. elle le connait de vu, elle le connait de quelques bonjours et de sourires polis mais c'est tout.
- excusez moi.. je peux m'installer ici aussi?
c'est bête mais être proche d'un arbre qui tient encore bien debout au milieu des désastres, c'est rassurant.

Spoiler:

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