fire walk with me (arsène)

trigger warnings : réfugié politique, divorce, prison prénom : dans une autre vie, peut-être qu’il est né arsène, les doigts lestes, le sourire agile, quelque chose d’infiniment français dans la posture. dans une autre vie, peut-être que c’est le nom que lui ont soufflé ses parents, peut-être que c’est les lettres qu’on a épelé, peut-être, peut-être, peut-être. dans cette vie-là, les peut-être n’ont que peu d’importance, éphémère fragilité qui s’écrase devant les choix qu’il a fait. il s’appelle arsène parce que serafim arseniev est mort quand ses parents ont fui la russie. il s’appelle arsène parce qu’il volera le pouvoir à ceux qui le possède. genre : homme cisgenre, pas attaché à la masculinité, pas attaché au genre, insouciance tranquille qui ne mène aucun questionnement. âge : 47 ans à traîner ses os dans les rues des capitales, à haranguer la foule, à vibrer de colère, 47 ans à tenter de changer le monde, et pour quoi ? date et lieu de naissance : 18 novembre, à mirny, sur le bord d’une mine qui plonge à pic dans le sol, sol russe perdu en sibérie, le froid dans les os. adresse : 3 montée des astres BR0429 Brambles, chambre 5, petite chambre d’hôtel qu’il partage avec son mari, seuls touristes de longue durée, blottis de part et d’autres d’une chambre qui parait immense lorsqu’ils sont séparés.métier/occupation : lanceur d’alerte et journaliste, sur le continent, vacancier-touriste une fois le pied posé à brambles, il n’a pas fallu longtemps pour que l’ennui le dévore, les yeux vagabonds sur l’île et sur ses habitants, sur cet endroit qui lui permet de respirer. il s’improvise écrivain public, tire une table sur la place principale du village, propose à chacun ses compétences, écrit des lettres, des testaments, écrit tout un tas de choses, facilite la vie des gens. statut familial : parents en vie, ennemis politiques d’un régime qu’ils ont fuit, fils unique, et pour cause, pas envie de confier aux mondes d’autres enfants qu’ils risqueraient de perdre. statut civil : mari d’un époux fuyant, divorce au bord des doigts, ils s’aiment, mais si mal, disputes terribles et opinions contraires, lutte intestine politique au sein même de leur lit. ils se sont aimés dans la lutte, mais ne savent pas abandonner le combat, restent là, incapable de se quitter, incapable de se rapprocher. peur(s) : il a peur de stagner, peur de ne pas être assez, peur de perdre son mari, peur de le garder, peur de la façon dont les choses changent, il a peur, peur, peur, de la solitude, en réalité, des portes closes et des pièces sombres, claustrophobie carcérale, peur d’un silence qui s’étend. talent : il jongle entre les langues avec une aisance tranquille, russe, français, anglais, dévore des livres pour en saisir la sève, pour en extraire l’essence. astucieux, un peu trop vif, c’est un artiste du système d, un professionnel de la bibliothèque construite à partir de livres. plaisir coupable : il aime corner les pages de ses livres, les annoter à la main, donner une vie à ces objets qui font hurler au sacrilège les puristes. il aime donner une histoire, donner un passé, aux objets inanimés, instiller un souvenir, une âme, une réalité. il aime aussi porter des vêtements bariolés, des claquettes et des chaussettes, arrêter de se prendre au sérieux, arrêter d'être l'adulte que le militantisme souhaiterait qu'il soit. loin d'être un pingouin en costume qui débite des discours auquel il ne comprend rien, il philosophe en peignoir, une clope à la bouche. rien n’est sacré, et tout est beau.

sur l'île depuis... six mois, à bout de souffle en arrivant, apnée depuis qu'ils sont ici, grignotage petit à petit, on repousse d'une semaine le moment de partir parce que le mariage ne s'est pas relevé assez. brambles sur une pop-up qui s'ouvre sur le site de mediapart, et les turbines qui se lancent, qui s'élancent. il n'en faut pas plus pour faire des réservations, à peine plus pour se retrouver sur le bateau. son coin préféré de brambles ? il adore jeter des pièces d'échecs sur le mur de l'église jusqu'à invoquer simon, passe tout le long du reste de son temps à savourer le temps et le bruit, assis à sa table d'écrivain public, sous un arbre de la grande place. sa dernière commande de produits venant de l'extérieur ? des rubans encreurs pour sa machine à écrire de multiples couleurs, le thé préféré de son mari, trois tablettes de chocolat, une ramette de papier, une chemise hawaiienne violette, un kit pour entretenir les bijoux, un CD de west side story, un dictaphone, une paire de chaussettes à l'effigie de karl marx. sa célébration préférée? féru d'histoire et d'histoires, il s'émerveille, fait rouler sur sa langue, dans toutes les langues qu'il connait, des histoires d'histoire toutes plus étranges les unes que les autres. ce qu'il pense de l'amiral... il ne sait pas quoi penser de l'homme, se pose des questions sur ce qu'il est. il se demande s'il s'agit d'un tour, d'une farce, de quelque chose qui le dépasse, aslan sur son bateau, dieu sous déguisement, île comme un purgatoire tendre où les âmes attendraient. il n'en sait rien, ne s'en émeut pas vraiment, voudrait simplement creuser sous l'apparente évidence de son existence pour en saisir l'essence.

débat politique ; thé froid à 4h du matin ; cigarette sur cigarette ; opinions trop grandes ; odeur de poussière et de vieux papier ; toute l'histoire du monde dans la tête ; mots-croisés et partie d'échecs ; mots acerbes ; voix douce ; colère à fleur de peau ; deux ans en prison comme un châtiment ; trop de principes ; le fantôme de sa main dans la sienne ; alliance toujours à l'annulaire ; imprévisibilité et impulsivité ; chemise hawaiienne ; tour des frippes ; des histoires plein la bouche(aes)

(un tas de cendres, dans la cheminée, est-ce qu'une lettre en est une, si elle n'est jamais lue):

pseudo/prénom : lev / morgane pronoms : elle/iel âge : 30 fuseau horaire : fr fréquence de rp : variable !couleur dialogues : firebrickavatar : cillian murphycrédits : littéralement tout vient de pinterest et rien n'est correctement crédité, la citation est de marie laforêt.le mot de la fin :