(stan) all the scrapes on our knees will tell you where we've been, where we have bled.

trigger warnings : suicide parental ; mention d'abus verbal et physique ; famille dysfonctionelle ; mention d'alcoolisme
prénom : sebastian samson noté sur le certificat de naissance ; patronyme iodé et prénom synonyme d'échec que seul le géniteur utilise dans des collocations dégradantes qu'il fait mine de ne pas entendre. pour les autres c'est stan, surnom donné par maman et qu'il pensait disparu avec elle -mais viola l'a ranimé. d'abord prononcé au creux de son oreille, comme une berceuse rassurante il a fini par totalement remplacer sebastian. on n'a qu'à dire qu'il s'est noyé seb elle hausse les épaules la jumelle. genre : la question glace le sang, conjure le rire moqueur du paternel: t'es pas un homme toi... qu'il crache souvent en le voyant rentrer le visage couvert des paillettes de diane et les doigts vernis. alors stan bombe le torse, fait mine de s'en moquer et file droit vers la chambre de viola ; là-haut les bras et les mots rassurent: il dit n'importe quoi stan, tu le sais hein ? maman était bien plus douée avec ces choses là... (homme cisgenre) âge : chaque année une bougie de plus sur le petit gâteau que lui et viola partagent le douze avril. depuis que maman n'est plus là pour les faire, ils se passent le relai. cette année, stan a mis vingt-deux bougies sur un fondant au chocolat qui ne fondait pas. lieu de naissance : dans la chambre parentale de la maison de traviole à l'époque où ça sentait encore le parfum floral de maman si fort que ça en couvrait presque l'odeur d'iode et de whiskey. adresse : les samson possèdent depuis des générations cette vieille maison tordue près des falaises. à brambles on marmone souvent qu'un jour, comme les femmes de la famille elle finira par sauter, se jeter sur les rochers pour trouver un peu de réconfort, se libérer de cette lignée maudite. il n'y a même pas d'adresse officielle pourtant tout le monde sait de qu'elle maison on parle en la désignant : La Baraque de Traviole Là-Haut BR0429 Brambles métier/occupation : au début il l'a fait juste pour voir le visage du paternel virer au rouge lorsqu'il s'en rendrait compte. si t'es pas foutu de travailler en mer tu vas devoir mettre les mains dans la terre morveau qu'il lui avait dit. alors stan a haussé les épaules et poussé la porte du fleuriste. ça fait deux mois qu'il se coupe avec les épines des fleurs fraiches et les lames de son sécateur, deux mois que l'patron lui répète que c'est pas comme ça qu'on fait et qu'il ferait mieux de retourner sur sa barque, deux mois que chaque fois qu'il dit qu'il est apprenti fleuriste tout le monde se marre et lui aussi. (deux mois qu'il a appris que l'odeur particulière de maman était un mélange d'orchidée et de géranium, deux mois qu'il en glisse des pétales dans les poches de viola et du géniteur pour soigner leurs maux). statut familial : des générations que le nom a perdu son éclat -en a-t-il même jamais eu?- entre les humeurs des patriarches qui se sont succédés sans jamais cohabiter trop longtemps et la tragédie qui frappe les épouses, on lit plus souvent "samson" sur les pierres pleines de mousse derrière l'église que sur les murs du musée de la ville. papa marin-pêcheur qui se noie dans le houblon en espérant que les flots finissent bientôt le boulot, maman la fleur trop délicate que la marrée a déjà reprise depuis des années, et puis viola la sœur prodige et sebastian le fils renié qui luttent ensemble contre la fatalité qui leur pend au nez - on ne sera jamais eux, jamais lui. je te le promet stan. statut civil : désir latent mais insatisfaisable ; faut dire que les muscles se contractent et que la mâchoire se serre chaque fois qu'une main se risque à l'effleurer. paradoxe qui le fait parfois pleurer : asexuel avide d'un contact qu'il ne sait apprécier, panromantique qui se pense indigne de l'amour qu'il aimerait recevoir. peur(s) : les flots de la mer et les mains du père. la thalassophobie le cloitre sur cette île qu'il déteste et la colère du géniteur l'empêche de penser à autre chose que de prendre le large.  don : sur son corps, chaque cicatrice semble mimer une constellation mais le gamin n'y connait rien alors souvent il pointe le ciel et les énumèrent comme il peut : oh, celle-là c'est mon genou gauche, elle date de ma toute première cascade! et celle-là de notre dernière virée à l'hopital, sur mon épaule gauche... plaisir coupable : ferme les yeux avant que je te crève un oeil du con! il ricane stan, pose ses mains sur ses cuisses et laisse diane couvrir son visage de paillettes qui lui vaudront les foudre du géniteur plus tard. le prix à payer pour se sentir lui quelques heures, le prix à payer pour voir son sourire d'aussi près tandis qu'iel se concentre sur ce qu'iel fait...

sur l'île depuis... t o u j o u r s . . . son coin préféré de brambles ? la baraque de pom, le grenier de la sienne (dans la vieille armoire pleine des affaires de maman), dans les bras de viola, là-bas près des rails à espérer que le train fantôme leur passe dessus, derrière l'objectif de pom... sa dernière commande de produits venant de l'extérieur ? des pellicules pour la super huit, une collection de dvd recommandés par côme, un bouquin sur la botanique, du tabac à rouler, des paillettes pour que diane lui pardonne une connerie qu'il a fait. sa célébration préférée? l'envolée des mouettes était la préférée de maman, le spectacle est encore plus beau sur les rochers qui font face à la falaise et surplombent la plage dans le jardin de derrière. pour l'honorer, chaque année sa main dans celle de viola ils regardent la scène en essayant d'oublier que c'est du rocher sur lequel ils sont assis que maman a sauté. ce qu'il pense de l'amiral... plus d'une fois il est monté dans sa barque, une valise ou un sac à la main, plus d'une fois il lui a dit ça y est, c'est aujourd'hui, je m'arrache enfin et plus d'une fois l'amiral a secoué la tête en s'éloignant du rivage. chaque fois les haut-le-coeurs de stan les ont ramené sur le port tandis qu'en lui tapant dans le dos l'amiral le rassurait : un jour t'auras raison et moi tort gamin.

coffee cups piling up on his bedside table ; dark circles ; "i'll do it later" ; using dead plants as an ashtray ; smeared makeup under his eyes ; biting his nails ; playing with his lighter ; "dude can't you just shut up for a second..." ; holey sweaters ; taking pride in having his own chair at pom's old house ; missmatched socks ; corduroy clothes ; disposable cameras ; crying in viola's arms.

uc

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