elle se divise en deux parties, celle où il fait bon d'étendre un plaid et de s'y prélasser, et celle où il vaut mieux faire demi-tour. là, les herbes sont plus hautes que les hommes, mais la frontière entre les deux est si mince qu'on ne s'aperçoit que trop tard que l'ambiance est devenue plus sombre. plusieurs légendes et racontars parlent de créatures se cachant derrière les arbres, mais tout ça ne sont que des histoires... n'est ce pas ?
les meilleurs souvenirs se créés ici. d'abord on retire ses chaussures et on frissonne lorsque le froid vient toucher les pieds, ou on peut directement se balancer sur la corde accrochée à la branche la plus résistante pour plonger en hurlant dans l'eau transparente du lac. quelques poissons chatouilleront vos pieds, à moins qu'il ne s'agisse du montre marin que l'Amiral jure d'avoir ramené un jour d'une de ses excursions ?
personne ne peut dire avec certitude depuis combien de temps la gare est abandonnée. cinquante ans ? cent ans ? cinq-cent ans ? ce qui est sûr c'est que personne ne l'a jamais vue en service. quelques fleurs et herbes ont poussé entre les rails qui serpente jusqu'au cœur de la forêt. l'ancienne gare est toujours là, devenue le repère des jeunes gens ou le terrain de jeux des grands enfants.